27 : « Copine. »

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Quand j'arrive devant chez moi après mon entraînement, mon sac à la main, je cligne plusieurs fois des yeux pour vérifier que je ne suis pas en train de rêver

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Quand j'arrive devant chez moi après mon entraînement, mon sac à la main, je cligne plusieurs fois des yeux pour vérifier que je ne suis pas en train de rêver.

Mais non non, c'est bien réel. Devant chez moi, Antoine, Ousmane, Corentin, Paul et Presnel sont en train de danser sur Whenever, Wherever de Shakira. Et clairement, ce n'est pas aussi réussi que quand c'est Shakira.

-Mais qu'est-ce que vous foutez là ?!

Ils relèvent tous la tête, et Presnel abandonne l'enceinte pour venir me faire un câlin.

-Benji ! Benou, Ben d'amour...

-Répondez à ma question, je plisse les yeux, ignorant totalement sa tentative pour m'amadouer. Pas un du même club, comment vous avez réussi à vous enfuir comme ça ?

-On a tous eu notre soirée ! Corentin s'exclame.

-Mais vous savez que c'est pas mon anniversaire, hein ?

-Paul a balancé que t'avais une copine, dit Ousmane tranquillement, et tout le monde se tourne vers lui.

-Putain Dembouz ! Vous connaissez pas l'esprit de solidarité dans l'Wessex ?! Paul râle, et moi, je reste les bras croisés, agacé parce qu'évidemment, celui-là ne sait pas tenir sa bouche.

-J'ai pas de copine.

-Oh, allez, tu peux nous l'dire.

Je soupire.

-C'est pas ma copine. C'est une fille que j'héberge. Vous allez lui faire peur.

-Ah ouais, tu l'héberges carrément dans ton lit, Antoine se moque.

-Bon, ok, Corentin s'approche de moi comme s'il se ralliait à ma cause. C'est vraiment pas sa copine. Pour l'instant. Faut pas qu'on fasse foirer son coup, les gars. Alors on invente une histoire qui tient la route tout de suite.

Paul soupire.

-Ok, très bien. On a qu'à dire que c'est l'anniversaire de l'un d'entre nous.

-Elle connaît vos clubs, ça ne m'étonnerait pas qu'elle connaisse aussi vos dates de naissance. Trop risqué, je le contredis.

-Au pire, si elle te demande pourquoi on est là, tu dis que tu sais pas, propose Ousmane.

-Ouais, c'est une grave bonne idée !

Et sans me consulter, ils entrent chez moi, tout contents.

J'espère que Victoria sera plus heureuse de les rencontrer que quand c'était moi.

J'espère que Victoria sera plus heureuse de les rencontrer que quand c'était moi

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-C'est toi qui marches sur mon pied aussi !

-T'as qu'à pas le laisser traîner.

Je fronce les sourcils et me lève en entendant ces voix. Dont aucune n'appartient à Pavard. Ça y est, des supporters ont réussi à passer les douze mille sécurités qui entourent la maison. Et je n'ai rien sous la main pour me défendre.

-Fermez-là un peu, vous allez lui faire peur ! intervient Pavard, et je soupire de soulagement. C'est sûrement ses coéquipiers de Stuttgart...qui parlent français ? je fronce les sourcils.
Je descends timidement les escaliers et je cligne plusieurs fois des yeux en voyant que ce sont bel et bien des joueurs de l'Équipe de France qui viennent d'entrer dans la maison de Pavard.

-Salut ! s'exclame une voix en me voyant, et ils se retournent tous vers moi.

-Euh, salut Griezmann, je dis timidement, descendant les dernières marches.

Je décide d'être polie et de leur faire la bise à chacun, même à Tolisso et Pogba qui me regardent d'un air disant qu'ils savent plus de choses que les autres. Je fais comme si de rien n'était et soupire.

-Bon, euh, je remonte, je dois...faire un truc.

Et je m'enfuis comme ça. Sauf qu'une fois là-haut, je n'ai rien à faire du tout, et au lieu de faire les cent pas, je décide d'aller prendre une douche.

-Hey.

Je me retourne, surprise, et je fronce les sourcils en voyant Tolisso devant la porte de ma chambre.

-Tu t'es perdu ? Il y a des toilettes juste là, et...

-T'as pas besoin d'être aussi impressionnée par nous tu sais, on est aussi humain que Benjamin, il sourit, et je hausse un sourcil.

-Crois-moi, tu veux pas que je sois aussi pénible avec vous qu'avec Pavard.

-Même lui tu l'appelles par son nom de famille, il se moque.

-Comment ça, "même lui" ? Je croyais que je devais tous vous traiter à la même enseigne, je lui fais remarquer, et il hoche la tête d'un air surpris.

-Tu m'as eu, là. Puis ce serait un peu compliqué de tous nous traiter comme Benji, il fait un clin d'œil, et je décide soudainement que mon tiroir est plus intéressant que Tolisso.

Je compte réellement aller prendre une douche, et c'est pas à cette allure que je vais y aller.

-Le maillot.

-Quoi ? je redresse la tête vers le Bavarois, qui m'indique mon tiroir du menton.

-Tu devrais mettre le maillot.

Mes yeux se posent sur le maillot de l'Équipe de France floqué au nom de Pavard.

-Je vous aime bien, hein, mais pas au point de passer pour une fangirl devant vous, je secoue la tête.

-Moi je pense que ça lui ferait vraiment plaisir que tu le portes, il dit, et il n'a pas besoin de me préciser de qui il parle. Quand je me retourne pour le regarder, il a disparu, me laissant seule avec mes pensées.  

CONFIANCE » PAVARD ✓Where stories live. Discover now