Episode 20

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Arthur reprit un air très sérieux.
— ...Et tu penses qu'on ne peut plus rien faire ? Que ce n'est plus possible de la raisonner ?
— ... Difficile... Difficile mais pas impossible. Il faut libérer cette charmante jeune femme.
— Oui, je ne faisais que penser à elle hier soir. Elle est si charmante, attachante et tellement belle. Ça me tue juste, l'idée qu'elle puisse être malheureuse.
— Attends, attends... Tu l'aimes ou quoi🤨 ?
— ... Oui... Oui. Je l'aime. Je l'ai compris hier.
— C'est sérieux ?... Je veux dire par là... Elle en pense quoi ? Tu envisages une histoire avec elle ? Vivre ensemble et tout ?
— Oui. Plus que tout.
— Sa tante veut la marier à un Roger Bourrin.
Arthur eut un tressaillement qui le cloua sur place.
— Quoi😱😱 ?!!...
— Elle m'a dit hier...
— Non, non !... Attends !... Tu plaisantes, là ? On se connait depuis un moment. Tu plaisantes ? hein ?...
Pierre leva la tête vers le ciel, très gêné...
— Non. Je ne plaisante pas, Arthur... Et elle a l'air déterminée.
— Tu veux dire... son voisin de trente-six piges. Celui avec une maison hantée.
— C'est lui, oui... répondit Pierre en soupirant.
— Mais, c'est un grossier personnage, il a une sale réputation ! Comment sa tante peut faire ça ?
La colère fit vibrer sa voix. Lui, qui était normalement toujours sous contrôle, perdait son calme.
Pierre hocha la tête.
— Je le répète, dit Pierre, Bernadette a fait une lourde erreur en voulait élever sa nièce de cette façon. J'aurais dû l'arrêter dès le départ. Ce mariage est l'une des pires choses qui puissent arriver à Ines. Mais enfin... Si tu es décidé à vivre avec elle, elle aura bientôt ses dix-huit ans, en septembre. Si tu veux, tu n'auras qu'à lui proposer de vivre avec toi. Sa tante ni pourra rien. Je garde contact avec elle pendant les vacances et lui annonce ta décision, elle ne pourra rien si Ines accepte. Tu vis aux États-Unis c'est bien ça ?
— Oui, j'ai une grande villa en Californie, ça lui fera plaisir.
— Si tu le dis. C'est toujours mieux que la vie qu'elle mène depuis des années.

À la fin du déjeuner, ce jour-là, Baptiste annonça :
— Monsieur Bourrin apporte un panier de cerises, madame. Je l'ai fait entrer.
— Dites-lui de prendre le café avec nous, dit madame Leroy.
Puis elle se tourna vers son ami Pierre.
— Tu vas faire la rencontre de mon voisin Robert, un homme charmant.

D'habitude, quand un invité venait dans la pièce pour s'entretenir avec madame Leroy, Ines s'en allait. C'est d'ailleurs ce qu'elle allait faire. Mais au moment de se lever, sa tante la retint.
— Ines, restez. Lui dit-elle en la tenant par le bras.
Pierre remarqua par la tête qu'Ines faisait, que le voisin ne lui plaisait pas du tout. Sa tante, elle, ne le remarqua pas, c'est à peine si elle la regardait.
Robert entra dans la pièce d'un coup sans frapper.
— Salut tout le monde😁 ! Je vous apporte de la bonne nourriture ! (le chien galeux de sa tante avait léché les cerises) prévint-il, fier de lui !

La fille maltraité et le milliardaire américainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant