La fille maltraité et le milliardaire américain

Episode 30

« L'espoir est la clé »

Alors qu'Arthur la croyait sauvée, Ines se battait contre la mort. Quand elle fût un peu rétablie, elle était si affaiblie et fragile qu'elle se laissa entrainer comme un nouveau-né sans bavarder ou penser.
Les trois filles du docteur ont joué leurs rôles d'infirmières auprès d'Ines. Mais le plus étonnant dans tout cela, c'est que quelqu'un veillait sur ce corps fragile de jour comme de nuit : c'était sa tante, Bernadette Leroy. Elle ne voyait ou ne voulait pas voir les regards de douce colère que lui lançait parfois sa nièce. Elle n'était plus la même. Il n'y avait plus de la dureté dans le ton de sa voix lorsqu'elle s'adressait à sa fille, il n'y avait plus de crispation sur son visage. Elle était aux petits soins pour sa nièce.
Ines se méfiait.
Dès qu'elle fût en état de pouvoir parler avec énergie, elle raconta à Julie les raisons de son départ précipité de la maison. Elle ajouta :
— Dès que j'irai mieux, je m'en irai de suite si elle me parle de mariage.
— Je crois qu'elle a oublié cette idée, dit Julie. Et puis elle a l'air d'avoir changé et d'avoir eu une prise de conscience.
Ines regarda en direction de la porte pour être persuadée que personne ne pouvait l'entendre pour chuchoter à l'oreille de son amie :
— Ça ne durera pas, tu verras. Elle est maline.
Puis, toutes les deux restèrent silencieuses en regardant le sol. Ines demanda :
— Arthur est toujours chez vous ?
— Non, là il est à Paris avec un ami. Ils préparent un voyage d'affaires en Italie. Mais on le reverra en septembre. Il parait qu'il est prévu que vous viviez ensemble tous les deux ? demanda-t-elle est lui pinçant tendrement la joue.
— Oui ! répondit Ines, qui retrouva de l'énergie.
— Ce sera génial pour vous deux et puis ça te changera tellement, il va te gâter comme une princesse ! Déjà comme il est avec nous, alors imagine, toi !