Interview {PLK}

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Bonjouuur! Comment votre rentrée s'est-elle passée ?
ON EST DÉJÀ AU CHAPITRE 40 ET À 80K!!!! (merci merci merci❤️❤️❤️)
Initialement, ce chapitre ne devait absolument pas être comme ça, mais j'ai eu un délire avec moi-même, et puis voilà quoi... J'en suis pas spécialement fan, c'est un chapitre de transition, mais les petites péripéties de Loïs et Mathieu me font bien marrer ! Je ne vous dis rien de plus!
Bonne lecture ! ❤️

Samedi 18 Janvier 2020

Je suis assise sur ma chaise du bureau, face à mon ordinateur ouvert et une page vierge Word. Je sais que je dois travailler, que j'ai un devoir à rendre lundi, mais j'ai la flemme. Je passe ma main dans mes cheveux, relis une énième fois le sujet. Comme si je ne l'avais pas lu il y a déjà deux minutes.

« Si tu soupires encore, me réprimande Mathieu, je crois que je vais péter un câble.

-Excuse-moi d'avoir eu mon brevet du premier coup et de faire des grandes études. »

Comme souvent, Mathieu vient squatter la coloc', quand ce n'est pas moi qui squatte chez sa grand-mère. On ne fait rien de spécial, on est juste dans la même pièce, à profiter de la présence imperceptible de l'autre. Généralement, c'est plutôt agréable.
Je fais pivoter ma chaise afin de lui faire face. Ma pique l'a plus vexé que prévu. Même s'il en plaisante, je sais que son redoublement en troisième et son simple C.A.P en mécanique sont des sujets sensibles. Je le savais, mais j'ai quand même répliqué juste parce que mon taff m'agace. Inévitablement, je soupire contre ma propre bêtise. Nous sourions légèrement en remarquant que j'ai encore soupiré.

« Désolée, je m'excuse. C'était bas de ma part.

-T'inquiète, répond-il. Tu bosses sur quoi?

-Je dois écrire un compte rendu sur ce qui se passe en ce moment à Wuhan. Il hausse les sourcils, ne voyant visiblement pas de quoi je parle. Il y a un virus dû à une sorte de chauve-souris, ils l'appellent le SARS-CoV-2. Bref, il se propage à une vitesse folle en Chine. À Wuhan, le berceau du virus, ça fait depuis début décembre que les habitants sont enfermés chez eux, sans autorisation de sortir.

-Et on a ça en France? me demande-t-il.

-Pas encore, mais ça ne saurait tarder, je grimace. Surtout si on ferme pas les aéroports.

-T'as l'air de t'y connaître à ton truc.

-C'est mon métier, je ne peux m'empêcher de sourire.

-Alors qu'est ce qui te bloque ? m'interroge mon copain.

-Pas d'inspiration. J'ai les éléments, les informations, mais pas la forme. Je soupire pour au moins la centième fois de la journée. Sans forme, ça n'aura aucun sens.

-Bon, Mathieu claque dans ses mains en sautant de mon lit. Prend ton manteau, on bouge.

-Je peux pas, je dois bosser.

-T'as dit toi même que t'y arrivais pas, fait-il remarquer. On sort, et quand tu reviendras, ton inspiration sera revenue. C'est ce que je fais quand j'arrive pas à gratter. »

Je pèse rapidement le pour et le contre.

« Où ça ? je finis par demander.

-J'ai pas de destination précise en tête, admet le faux blond. Faut que je sorte Hitch de toute façon, avant qu'elle ne retourne toute la coloc' et que ça devienne Verdun ici.