Interview {PLK}

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Hello!
C'est ENFIN les vacances ! Qui dit vacances, dit beaucoup de temps pour écrire... D'ailleurs, j'ai quasi tous les éléments jusqu'à la fin d'Interview, il me reste plus qu'à écrire (et oui, on est plus si loin de la fin..
Enfin bref, profitez des fêtes de Noël, portez un masque, vous connaissez le topo!
Bonne lecture❤️

Vendredi 15 Novembre 2019

C'est totalement exténuée que je pénètre dans la coloc'. J'ai à peine le temps de me débarrasser de ma grosse doudoune -qui a du appartenir à Evan avant que je ne la réquisitionne-, de ma paire de sneakers et de mon sac de cours qu'une boule de poils me saute dessus. Je retrouve légèrement mon sourire en caressant affectueusement la tête d'Hitch et en entendant les exclamations enjouées de mes amis. C'est sans surprise que je les retrouve étalés sur le canapé en train de disputer une partie Mario Kart.

« Chut me déconcentre pas Loïs, m'intime Sam, ses lèvres glossées étant pincées par la concentration, je suis en train d'éclater Evan et Mathieu.

-J'ai encore rien dit, » je souffle.

Aucun des trois ne daigne décaler son cul pour me laisser une place sur le canapé, et aucun d'eux ne détourne les yeux de l'écran pour me saluer. Et dire que ce sont mes amis et mon copain. Je m'assois donc par terre, mon dos reposant contre le canapé, ma tête s'appuyant sur la jambe d'un Mathieu qui se fait humilier à Mario Kart. Je réajuste la capuche de mon sweat-shirt, claque des doigts pour appeler à mes côtés Hitch afin de m'en servir de radiateur. Je me surprends à somnoler alors qu'Evan, Sam et Mathieu se disputent la première place avec véhémence. Il faut vraiment que je sois éclatée de sommeil pour presque m'endormir pendant que mes amis jouent aux jeux vidéos juste à côté de moi. Incapable de boucler le montage vidéo d'un magazine que j'ai accepté de faire pour une petite somme, débordée par mes devoirs, je n'ai pas eu la force de fermer les yeux depuis deux ou trois nuits. Résultat de mes insomnies: j'ai fait que de la merde en cours, et j'ai fini par m'endormir pendant le cours de Madame Delatour. Grave erreur. Évidemment, je me suis pris une remarque cinglante après qu'elle m'ait réveillée en claquant violemment un manuel de géopolitique sur la tablette d'amphithéâtre que j'occupais.
Mathieu finit par abandonner la partie, non sans blâmer la qualité de la manette avec laquelle il jouait.

« Ça va ? m'interroge-t-il. T'as une sale gueule.

-Comme quelqu'un qui n'a pas dormi depuis des lustres, » je lui réponds en me forçant à sourire.

Il m'offre un sourire désolé et me fait m'assoir sur lui, son bras autour de ma taille, ma tête calée dans le creux de son cou. J'ai même pas la force de dire à Evan et Sam de gueuler moins fort, de traiter Mathieu de canard. Le téléphone fixe arrête pas de sonner, me donnant envie de l'éclater contre le mur.

« Quelqu'un veut pas décrocher ce putain de téléphone ? je finis par marmonner.

-J'avoue, admet Sam, vas-y Evan.

-Pourquoi moi? réplique le brun. Je suis en train de remonter le classement, je vais pas te laisser gagner. »

Je lève les yeux au ciel, excédée. Je chope la manette de Mathieu et mets sur pause le jeu sous les exclamations outrées de mes meilleurs amis. Après s'être une énième fois disputés pour savoir qui allait décrocher et fait un pierre-feuilles-ciseaux, Evan -qui a donc perdu- se lève et décroche le téléphone.

« Bonjour. Oh. Evan me regarde et me fait signe que visiblement, ce coup de fil est pour moi. Hum hum. Ouais. Ouais bien sûr. Je vous la passe. »