Chapitre 66

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La maison est magnifique. Six mois que Samuel et Milla ont emménagé avec leurs filles, Alice et Rose, six mois qu'ils finissent de peindre un pan de mur, accrocher un cadre, poser des étagères, changer de meuble, choisir des rideaux.

Et le résultat est très réussi. C'est une très jolie petite maison, cossue et très chaleureuse. Parquets, murs blancs ou gris, un grand canapé moelleux, des meubles en bois avec des touches de couleur. Le genre de foyer qu'Ana aurait aimé avoir.

Tous leurs proches sont là. Florence, la cousine de Milla, avec Julien, son compagnon. Les jeunes, ses amies de toujours, Hélène, avec son mari Christophe et leur petite Lisa, Anyssa et sa compagne Clémence, enceinte de huit mois de leurs jumeaux. Il y a Antoine et Sophie aussi, le frère et la belle-sœur de Sam, avec les enfants, Olivier son meilleur ami, Camille sa femme, et Noé, leur fils. Quelques amis aussi, des collègues avec qui Sam s'est lié dans certaines école, et puis presque toute l'équipe de l'école élémentaire Prévert, y compris Brigitte, l'ancienne directrice, que tout le monde est heureux de revoir.

Il y a déjà beaucoup de monde quand Ana arrive. Milla est surexcité, elle la débarrasse de son manteau, avant de l'entraîner pour lui présenter tout le monde. Colin est là, il discute avec un homme dont Ana n'a pas retenu le nom, le frère de Samuel, peut-être. Quand elle l'aperçoit, son cœur bat plus fort. C'est tellement agréable de se voir en dehors de l'école. Elle prend le temps de bavarder avec Brigitte, Émilie, Pierre, Laurence et Yvan, son époux, avant de suivre la visite guidée de son hôte, puis s'échappe vers lui, profitant qu'il va chercher un verre de jus de fruit.

— Hey.

— Salut, Ana. Comment tu vas ?

— Très bien. Je suis contente d'être là, et la maison est vraiment jolie.

— Je trouve aussi. Très chaleureuse. Je te sers ? Qu'est-ce que tu bois ?

— Hum... un verre de vin blanc s'il te plaît, merci.

Ils trinquent, rejoints par Sandra qui vient se servir aussi au bar.

— Toujours fourrés ensemble tous les deux, hein ! Purée Ana, t'es canon ce soir, remarque-t-elle avec un clin d'œil entendu. Bon, alors, t'es célibataire aussi toi, non, t'as vu des beaux mecs ici ? J'ai l'impression qu'ils sont tous casés.

— Je vous laisse partir à la chasse à l'homme, je me sens subitement de trop, rit Colin en s'éloignant vers un autre groupe, tandis que la rousse prend le bras de sa collègue pour faire une ronde de repérage.

Ana lève les yeux au ciel et lui lance un regard désespéré, mais il se contente de sourire, sans aller la secourir. Son verre à la main, il s'approche de Jérôme, qui tient par la taille une magnifique Métisse qui le dépasse d'une tête.

— Colin, je te présente Vanessa, mon épouse.

— Enchanté, Vanessa.

— Moi de même, répond la jeune femme. Ravie de rencontrer enfin le directeur dont mon mari ne cesse de me vanter les mérites.

Colin esquisse un sourire gêné, vite interrompu par son collègue.

— Tu es venu seul ? s'étonne Jérôme.

— Oui, c'est ce que j'ai expliqué à Milla en arrivant. Salomé n'est pas bien, elle a pas mal de fièvre depuis hier, une otite d'après le médecin. Elle va mieux, mais Sandrine a préféré rester près d'elle. Je suis juste venu faire un tour, vous dire bonjour et je rentre.

— Oh dommage, ça m'aurait fait plaisir de rencontrer ta femme. Quand même, les gosses sont spécialistes pour être malades pendant les vacances, chez nous c'est pareil.

Colin Maillard et chat perchéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant