A Fearless Journey

18 - Harry

J'ai vraiment du mal à croire tout ce qui m'arrive. Et pourtant, après ce mois et cette semaine chez mes parents, ce fut comme une évidence. Revoir Louis m'a juste confirmé ce que je savais déjà. Je voulais l'embrasser. J'en mourrais d'envie. Et même si je ne l'ai pas fait par moi-même, j'ai tout de même lancé l'idée. J'espère juste que cela ne me rattrapera pas.

Quand ses lèvres se sont posées sur les miennes pour la première fois, mon angoisse s'est dissipée en quelques secondes. J'étais heureux. Je me sentais plus vivant que jamais et les papillons dans mon ventre se sont mit à voler à 100 à l'heure.

J'avais l'impression d'être dans un autre monde. Un monde où j'étais invincible, seul et avec Louis. Un monde où embrasser un garçon dans la rue ne me causerait pas tant de tort que je l'avais imaginé. C'était fou.

J'ai marché avec lui, nos doigts entremêlés et rien ne s'est passé. Le sol ne s'est pas ouvert pour m'accueillir en enfer, un orage foudroyant ne s'est pas déclenché et personne ne nous a remarqués. Nous sommes passés devant des terrasses bondés et nous étions inexistants. Je tenais la main d'un autre homme et personne ne m'a blâmé. Je crois sincèrement que c'est ce moment qui m'a fait prendre conscience d'énormément de choses.

Cela fait maintenant 72 heures que Louis et moi nous sommes embrassés et demain, je dois le rejoindre pour ce que Niall a appelé un « rencard ». Il n'est pas encore au courant de tout mais je n'ai pas pu m'empêcher de lui dire que le brun a prévu quelque chose pour nous ce samedi.

Allongé sur mon lit, je prends mon téléphone et active l'appel visio avec Ethan. Nous avons beaucoup discuté lui et moi et je suis heureux qu'il soit à nouveau dans ma vie. Et ce soir, alors que je suis en panique totale, c'est à lui que j'ai envie de me confier.

C'est après quelques sonneries qu'il décroche. Il m'avait dit qu'il serait libre et que je pourrais lui téléphoner après 20 heures alors je n'ai pas hésité.

Son visage apparaît à l'écran, avec un grand sourire et le mien ne fait que s'allonger au même moment. Ça me fait plaisir de le voir et de lui parler ce soir.

« - Hey ! Comment tu vas ? Je suis content de t'avoir au téléphone ! s'exclame Ethan.

- Je vais bien et le plaisir est réciproque ! Quoi de neuf ?

- Rien de bien fou, la routine ! Et toi alors, ça va mieux ? »

Avec Ethan nous échangeons énormément par SMS et c'est tout naturellement que je lui ai parlé de mon retour chez mes parents. Il m'a avoué que c'était compliqué pour lui de parler de cela mais il m'a quand même beaucoup aidé. Et je lui en serai éternellement reconnaissant.

« - Ca va mieux. Je me sens beaucoup plus libre à New York je ne pensais pas que ça serait aussi flagrant, j'avoue au brun.

- J'étais sûr que tu le verrais rapidement. Tu étais vraiment mal chez tes parents alors ça paraît logique !

- Mal est un euphémisme, je souffle. »

Ça reste compliqué pour moi d'avouer que j'étais mal à l'aise chez mes parents. Cela sera un long chemin pour que je me rende encore plus compte de ce que je dois laisser de côté pour pouvoir être enfin heureux.