Une Part De Chacun

C'est donc moi qui irait à lui.

Bonjour à ceux qui suivent cette histoire !
Je m'excuse pour ma longue absence, j'ai eu un problème de santé qui m'a grandement perturbée mentalement, et ma priorité n'était plus d'écrire.
J'espère que ce (long) chapitre vous plaira, et encore navrée.

Bonne lecture !

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- Elenwe ! Elenwe !

L’elfine cligna des yeux, perplexe. La silhouette qui s’étendait au-dessus d’elle lui paraissait floue. Ses muscles, absents. Sa tete lui tournait, si fort qu’elle était incapable de se relever. 

- Elenwe, vous m’entendez ?

Cette voix, elle était certaine de la connaître. L’elfine se concentra sur son seul sens intact, et les effluves miel et pissenlit qui lui parvinrent la mirent sur le bon chemin. 

- Legolas ? Demanda-t-elle d’une voix pâteuse. 

Sa bouche était comme pétrifiée, et elle avait dû émettre un terrible effort pour prononcer ces quelques syllabes. Elle sentit une main passée sous son dos, afin de l’aider à s’asseoir correctement. Ce simple geste eut pour effet de faire remuer son estomac. Un haut-de-cœur la saisit, et elle plaqua sa main sur sa bouche.

- Tenez, buvez cela, lui conseilla le prince. 

Elle comprit qu’il lui présentait une gourde, lorsque le goulot froid vint frôler ses lèvres craquelées. Elle ouvrit tant bien que mal la bouche, et sentit l’eau glisser dans sa gorge. 

Mais l’elfe se dégagea vite de cette emprise, pour se pencher en avant et recracher un flot de bile qui lui brûlait l'œsophage. Ce qu’elle avait pris pour de l’eau était en réalité aigre, si bien qu’il lui laissa des picotements dans la bouche. 

Elle fut forcée de constater malgré elle qu’elle retrouvait peu à peu sa vue, couleur par couleur. Legolas, la soutenant, lui sembla soudain bien plus net. L’ellon était pâle comme un mort. Il l’observait de ses yeux écarquillés, comme s’il attendait une confirmation de son état. 

- Je vais bien, souffla-t-elle d’une voix trop rauque pour lui appartenir. 

- Vous avez fait une chute effroyable. J’ai cru que…       

Elenwe hocha la tête, signe que tout allait bien, avant de poser la question qui la perturbait : 

- Kili ? 

Voyant que le blond haussait les épaules, elle tenta de se relever d’un pas vacillant, avant qu’un nouveau flot de bile ne lui échappe. 

- Vous devez vous reposez, la prévint le prince. Vous avez perdu bien trop de sang, et votre jambe est en lambeau.

L’elleth baissa les yeux, et constata en effet que des bandages de fortune maintenaient sa cuisse et sa cheville dans un axe semi-normal. Il a dû essayer de me panser. Je ne suis pas en état de marcher, réalisa-t-elle. Mais Kili…

- Je dois aller le retrouver, s'entêta la jeune fille la voix cassée. Et si vous ne m’aidez pas, j’irai seule.

Dès son premier pas, elle chancela. Si Legolas ne l’avait pas brusquement attirée vers lui, elle serait tombée sur le même sol de pierre qui la berçait quelques minutes auparavant. Elle se retrouva plaquée contre le corps svelte de l’ellon, qui cacha son visage dans son cou. 

Une soudaine chaleur envahit son être ainsi que ses joues, tandis que des papillons vinrent lui chatouiller le creux du ventre. Cette sensation…