Chapitre cent quatorze

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Point de vue de Jared

L'inspiration, c'est ce qui me manquait depuis un moment à Massey's Industrie. Je m'attable sereinement devant une liasse de documents qui ne peuvent pas attendre davantage. D'habitude ce n'est pas ma responsabilité mais aujourd'hui je paie mon manque de personnel à force de mettre au chômage tout les employés de notre société. Voilà c'est un peu ma nouvelle punition.

— Il y a quelqu'un là-dedans ?

June toque à la porte en rentrant directement dans mon bureau. La patronne est toujours aussi sexy en claquant ses hauts talons contre le parquet.

— Salut toi, un problème avec les Bunkley ?

— Tout est dans l'ordre, le contrat est signé. Me dit-elle avec un petit sourire. Je crois que la robe a été du goût de nos clients.

Ma lionne vient se mettre sur mes genoux en m'embrassant sur le front. Un baiser chaste qui me donne soudainement envie de ne plus travailler. Ça avait pourtant bien commencé.

— Tu as de la chance que je n'ai pas une minute à perdre, Juno..

— Même pas une petite ?

Elle me fait sourire juste avec cette maudite allusion. Et puis pourquoi ne pas m'octroyer une petite pause directement après tout ? Je ramasse ses cheveux en queue de cheval dans une seule main et glisse mes doigts dans sa nuque. Elle vibre en rejetant davantage son visage en arrière et me laisse un accès libre à sa nuque.

— Pas d'Ella, de Randy ou de Marvin dans nos pattes. Susurre-t-elle en serrant davantage son corps contre le mien. Je laisse carte blanche à ton imagination.

Je remonte facilement sa robe en me disant simplement que j'ai de la chance de ne pas connaître de routine après tout ce temps de relation. En la regardant, je vois June aussi belle et heureuse qu'avant. Elle n'a pas pris une ride et pourtant dieu seul sait combien elle a pleurer à certains moments de notre vie.

— Je m'occupe de tout, ça je sais faire.

Mon portable vibre mais je n'y prête pas attention, je ne vois que ma femme et cette culotte en dentelle qui me fait de l'œil, son corps bronzé à ma disposition et ses lèvres pleines qui me demande encore et encore des baisers.

— Je me demande si tu ne me trompes pas avec ce portable qui sonne tout le temps. Halète-t-elle en se reculant légèrement de la poche de mon jean.

— Ça ne risque pas, tu n'as pas à t'en faire.

D'une main tendue la jolie blonde me demande mon téléphone, je râle mais l'extirpe tout de même de ma poche en lui donnant. Je ne cache rien, si elle trouve que le moment est opportun pour fouiller maintenant alors qu'elle le fasse rapidement qu'on en finisse.

— Qu'est-ce que tu as, Juno ?

Son visage livide m'alerte soudainement. Sa bouche s'ouvre et se referme une bonne dizaine de fois et me fait comprendre qu'il y a un problème. J'attrape mon bien en lisant le texto qui se trouve dans ma messagerie.

Arrête tout ce que tu es en train de faire et rejoins-moi tout de suite a l'hôpital.

Je repose mon portable contre la table sans un mot, je sais qui se trouve à l'hôpital et honnêtement je ne ressent rien à ce moment-là. Mon père a été une ordure tout comme ma mère durant toute son existence, j'ai du mal à ressentir un autre sentiment que de la haine et de la colère.

— Je conduis, on y va.

June me rappelle à l'ordre en attrapant les clefs de notre voiture. Pour tout dire, je n'avais même pas fait attention qu'elle n'était plus sur mes jambes.

— Pas la peine, Andrew peu bien faire ça à ma place.

Mon ton est tranchant mais je ne veux certainement pas être dans cette pièce avec tout le reste de ma famille pour la phase finale de son cancer. Nous avons appris ça il y a exactement un an et demi et il se bat encore comme si il n'en avait pas déjà assez fait comme ça.

— Tu veux vivre avec des regrets tout le reste de ta vie, Jared ? Me demande-t-elle en claquant du talon contre le parquet. Ne soit pas abjecte après ça sera trop tard..

— Qu'est ce que je peux regretter ? Il a toujours suivi ma mère dans tout ce qu'elle faisait.

— Tu fais exactement la même chose avec moi n'est-ce pas ? Regarde avec Ella, nous ne sommes jamais en accord sur son éducation et pourtant il y en a toujours un de nous deux qui craque et accepte.

Je soupire, elle a raison mais ça ne change rien sur le fait que je ne veux pas me rendre en soin intensif pour le voir une dernière fois. À soixante-dix ans mes parents on appris à lâcher prise, mais je me souviens encore de tout mais surtout dans le monde difficile qu'il nous on appris à vivre avec mon frère.

— Juste cinq minutes, après ça sera vraiment fini.

Je ne lutte pas en la regardant dépitée sous mes yeux destructeurs. La relation avec sa famille n'a pas survécu à notre rencontre même si ils se donnent des nouvelles régulièrement surtout pour Ella, plus rien ne sera jamais comme avant. Angelina n'est plus avec Julian depuis longtemps maintenant mais avec un riche promoteur immobilier et ils ont un petit garçon de sept ans. La mère de June a emménagé à New York Pour être plus proche de ses petits-enfants tendit que son père ne fait plus partie de mes services ayant pris la retraite mais nous gardons tout de même un bon lien.

— Tu veux nous refaire un remeak de la mort de Tupac ?

Je ne ralentis pas à ses mots, plus vite nous serons devant mon père et plus vite tout ça sera enfin terminé. Dans son malheur, elle a de la chance, moi mon père est sur le point de remettre la couronne, ma mère, vielle et aigrie pleure déjà la mort de son mari et toute ma famille au quatre coins de la planète nous rejoins en petit comité.

— Je vais commencer à vivre à peine maintenant, t'en fais pas aucun de nous deux n'ira comme patient à l'hôpital.

My only one Where stories live. Discover now