Partie vingt

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Le plus bel amour est celui qui éveil l'âme, et nous fait nous surpasser. Celui qui enflamme notre coeur et apaise nos esprit. C'est ce que tu m'as apporté.

~~~ Point de vue de June. ~~~

Je me change en vitesse dans les locaux de Massey's industrie. Une robe blanche, des escarpins. Je ne ressemble à rien. Est-ce qu'une apparence physique reflète ce que nous sommes vraiment ? J'imagine que oui, personne ne veut d'un boulet surtout en s'appelant Jared Collins.

— Tu veux pas que je t'ouvre cette portière non plus ?

Son message me donne une furieuse envie de le faire attendre encore. Est-ce qu'il sait que c'est extrêmement difficile de se mettre du rouge à lèvre sans en mettre partout ? Que je suis tellement anxieuse que je tremble comme une feuille tout ça parce que je crois vraiment que cette visite soudaine ressemble davantage à un rendez-vous ?

— J'arrive.

Je ressemble a un portrait de Van Gogh.
Des couleurs, de la lumière, tout ce que je ne suis pas sans tout ce maquillage. Allez Juno, pas de quoi se faire du mauvais sang, c'est juste un repas, un homme incroyablement attirant.. en chemise ? Je m'empourpre devant ses yeux sombres qui m'observent depuis un court instant. Il est incroyable dans cette tenue, divinement parfait jusqu'à son jean moulant retroussé légèrement aux chevilles.

— Ça te va bien cette tenue, blondie.

Rien d'extravagant, aucune manière.
Non mais franchement, je m'attendais à quoi ?

— Alors cette portière ?

Il refuse tout bêtement ma requête en m'adressant un petit sourire en coin.

— Cours toujours, c'est pas la fête non plus.

Je rejoins ma place silencieuse en regardant simplement le paysage défilé derrière la fenêtre. Aucun de nous deux ne souhaite faire la discussion et ça m'arrange finalement. Ça paraît déjà assez bizarre comme ça, non ?

— Enfile mon sweat-shirt en attendant qu'on rentre dedans.

— Oui chef, ça sera tout ?

Il me balance ce vêtement difforme à la tête en faisant mine que tout va bien mais je vois bien que cette situation est difficile à vivre de son côté. Est-ce que c'est la première fois qu'il invite une femme au restaurant ? Si c'est le cas, je crois que je préfère encore me morfondre avec ma mère et Angelina dans le divan plutôt que d'être embarrassée comme une enfant de dix ans.

— On a pas besoin de ce restaurant, tu sais.. Dis-je soudainement alors que la voiture s'immobilise dans un parking vide. Ça ne veut rien dire de toute manière.

Voilà que je parle comme une idiote maintenant. Bien sûr que ça veut dire quelque chose d'important à mes yeux.

— Ça ne me ressemble pas c'est tout.

Son corps raide comme un piquet me donne un vertige, s'ensuit une petit coup dans le volant puis ce silence oppressant qui me semble être la suite logique à une catastrophe. Le vide m'habite en regardant ses beaux yeux verts dans cette voiture faiblement éclairée.

— Alors on fait quoi ? Me demande-t-il en passant une main embarrassée devant ses yeux. La conversation dans un parking ?

— Tu m'attends juste une minute ?

Il acquiesce du visage en ne comprenant pas vraiment ce qui se trame dans ma tête. Tant mieux, cette histoire est déjà assez embarrassante. Je sors de la voiture en me dirigeant jusqu'au restaurant où je m'excuse de notre absence. Je commande deux menus et tout ce qui me semble être susceptible de plaire à Jared puis retourne avec mes gros sacs dans l'habitacle.

— Voilà le repas vient à toi, tu veux bien être un gentil garçon maintenant ?

Son sourire insolent me traverse comme accrochée à une prise en surcharge.

— Promis. Me dit-il en levant solennellement une main en signe d'engagement. Pourquoi est-ce que je ne suis même pas surpris de me faire payer notre repas ?

— Peut-être parce que tu es un radin.

Il sourit, oui cette fois j'en suis certaine.

— On se rachète comment avec toi ?

Une main brûlante derrière ma nuque, il rapproche mon visage du sien d'un mouvement a peine perceptible. Un ange passe au-dessus de nos têtes et ses lèvres trouvent les miennes dans une envie subite. Je ne contrôle rien pas même les fourmillements dans mon ventre ni nos corps qui se cherchent comme s'il n'y avait pas d'autre moyen de communication possible.

— Qu'est-ce que tu es en train de me faire ?

Cette remarque si honnête venant de sa part comprime ma poitrine en deux morceaux bien distincts. Il ne connaît rien à ses sentiments, pas même à cette suite logique de l'histoire.

— Ne pense plus et mange, elle coûte une blinde cette nourriture chez eux.

Nous mangeons en silence comme promis, buvons un verre de vin rouge en prenant même le temps de prendre nos desserts en contre-bas du restaurant. Les vagues tapent bruyamment contre les rochers, ça me rappelle des mauvais souvenirs mais je ne tiens pas à ce que ce moment magique s'arrête à cause de mes problèmes.

— La trouille de boire la tasse, Juno ? Me demande-t-il en enlevant soudainement sa chemise. Je me baigne à la plage une où deux fois dans l'année, trop de monde sinon.

— Tu ne veux pas de petite groupie écervelée dans tes pattes, c'est ça ?

Je ricane en envoyant des petits cailloux dans les vagues qui se déchaînent.

— Elles me tapent sur le système depuis bientôt six ans, je te jure que la solitude c'est beaucoup mieux.

— Je vis dans la solitude depuis que j'habite ici, je haïs cette sensation. Dis-je alors qu'il me rejoint sur le sable. On a deux vies opposées tout les deux.

Il me donne raison sur ce coup-là.

— On dit aussi que les opposés s'attirent, c'est le cas non ?

Ses mots meurent dans le brouhaha incessant de la houle. Mon cœur rate un battement puis je me surprends à rêvé d'une relation moins quelconque entre nous.

— Je t'attire, Collins ?

My only one Where stories live. Discover now