Onze.

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Il dort encore, écrasé dans son lit.

Je me glisse dans la salle de bain, et laisse l'eau chasser ... ma culpabilité.

Est-ce que c'est ça qu'a ressenti Viggo quand il m'a retrouvé? Est-ce que c'est pour ça qu'il n'a jamais lâché l'affaire? Je pense que je me rendais pas bien compte, à quel point la culpabilité ronge les gens qu'on aime quand on sombre. l'impuissance.

Mais rien n'est perdu. J'y arriverais, et lui aussi.

- Il reste une place pour nous?

- Nous?

Je sursaute, cache ce que je peux en me retournant, hein?

Magnus est tout échevelé, un grand sourire gourmand lui fend le visage;

- Moi ... et ...

Il retire sa main, qui ne cache plus son érection matinale;

- Lui ...

Il me fout le feu. La simplicité de son corps existé ... Je pense que mon sourire lui suffit comme réponse, car j'arrête de respirer, jusqu'à ce que son corps bute contre moi.

Il n'a sur lui que l'odeur de son sommeil. Ce mélange improbable, des dernières notes de son parfum d'hier, un reste de déo, de transpiration et ... de clope.

Je sens surtout l'excitation que ça réveille chez moi. Ses mains qui me palpent, m'agrippent...

Il glisse contre moi, attrape mes cuisses, me plaques contre la paroi.

Tout l'air de mes poumons s'échappe, en même temps que ma poitrine s'écrase sous son nez. Je ceinture sa taille de mes jambes, et commence à me frotter sur lui. Lentement.

Ce matin ... j'ai envie de prendre mon temps. De le déguster ... comme une gourmandise.

Ses dents me pincent la nuque, le bas de mon visage. Il râle d'impatience, quand encore une fois je glisse sur sa queue, sans le laisser entrer ...

Je continue de jouer, décuple la chaleur qui me grimpe derrière le nombril. Je me torture aussi au passage ...

Il n'y tient plus, et d'un mouvement de bassin agile, me pénètre.

- Regarde ... moi.

Cette habitude née d'un besoin, aujourd'hui est devenue nécessaire, m'ancre à tous les niveaux.

Il gémit dans ma bouche couper dans la sensation, il ne bouge plus. Et je me laisse couler sur lui... jusqu'à la garde, aussi doucement que l'humidité de nos peaux me le permet.

C'est seulement une fois qu'il est entièrement en moi, que je me laisse gémir à mon tour, m'entends résonner dans sa bouche, grande ouverte.

On se contemple, y a pas plus cru, que la vision d'un plaisir aussi primitif ...

Je me laisse aller contre lui, je sais qu'il me tient fermement ... Je lui laisse donner le rythme, guider par ma respiration.

Nos langues dansent si bien ensemble. Agripper à sa nuque, je ne le laisse pas s'éloigner de moi.

Sa respiration chaude, me remplit les poumons.

Il me heurte, de plus en plus fort, et je me sens partir loin ... Vite.

Il relâche mes cuisses, me laisse retrouver la terre ferme, mais je suis tellement à la limite de jouir que mes jambes me font défaut, et je finis à genoux. J'ai presque le vertige de ma hauteur...

Un comble!

Je ne sens plus l'eau de la douche sur moi, en relevant la tête, je le vois passer du jet pluie, à celle du pommeau.

#2 Ne vie pas trop fortWhere stories live. Discover now