Vingt-cinq.

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Anders m'a confirmé que Viggo était seul chez eux. J'ai négocié comme une dingue auprès de Darryn pour qu'il me prête sa bagnole.

Non "bijou" ... Je pense que la prochaine fois que j'emploie le terme "bagnole", il va me faire les rotules, les dents et me lester les chevilles de ciment. Après une liste interminable de recommandation et de mise en garde, il m'a laissé partir avec.

En même temps il n'a pas le choix, impossible pour moi de conduire celle de Magnus, je touche pas les pédales! Puis merde, désolé mais j'ai passé mon permis voiture, y avait pas l'option char d'assaut au moment de l'examen. Putain on n'a pas idée d'avoir une caisse pareille aussi ... elle est proportionnelle au morceau tu me diras.

Anders est parti avec son van, restait plus que Darryn pour me dépanner. J'en ai profité au passage pour lui donner la mission de m'en trouver une.

Ça va l'occuper le temps de mon absence, ça lui en laissera moins pour me bombarder de message. Et pour bien le faire chier, je lui ai laissé une liste d'instruction aussi longue que la sienne. Balle au centre petit con!

Il est temps que je saute le pas. J'ai suffisamment d'argent pour ça, et le fait de devoir systématiquement demandé qu'on me traine à droite à gauche commencé à sérieusement me gonfler.

Ça fait cinq minutes que je suis arrivée, cinq minutes que je n'ose pas sonner.

Et comme je n'arrive pas à le faire, j'entre. Au pire je le retrouve en caleçon à chanter du Céline Dion à tue tête, j'ai vu pire le concernant.

Au lieu de quoi, il est attablé sur l'ilot de la cuisine. C'est truite qui donne l'alerte de ma présence. Cette petite pute me déteste toujours autant et m'accueille en feulant.

- Toujours un plaisir de ne pas te revoir sale boule de poils.

Viggo pivote sur son fauteuil, s'accoude au plan de travail derrière lui. À peine étonnée de me voir ici. Je m'éternise pas en cérémonie, je referme la porte derrière moi, me débarrassent de mes pompes et vais vers lui.

Je ne marque aucun temps d'arrêt, avant d'être dans ses bras. Dans mon câlin, je lui offre toutes les réponses, à lui de piocher dedans.

Ma sécurité.

On reste comme ça, le temps suffisant pour mes pieds de saturer en fourmis. Il finit par m'éloigner de lui pour m'embrasser sur le front;

- Pardonne- moi...

- Arrête tes conneries, y'a rien à pardonner. Tu m'entends?

Il frotte son front contre le mien. Y dépose un dernier baiser, et me fait assoir à coté de lui. J'en profite pour boire une gorgée de son thé.

Grimace de dégout.

Putain mais qui aime le thé à la vanille? C'est imbuvable!

- Ça t'apprendra à boire dans ma tasse. Connasse.

La situation l'amuse, son sourire perfide de satisfaction en témoigne, et voir un sourire sur son visage mérité bien que je me démonte les papilles gustatives à jamais.

Dorénavant, tout auras toujours un gout de fausse vanille chimique, cultivé à la fiente de poule

- Tu es venue comment?

Non sans fierté j'agite les clés sous son nez, il louche dessus avant de répliquer;

- Je te crois pas! Attends ! T'es venu seule? Genre "il" t'a laissé sa caisse?

#2 Ne vie pas trop fortWhere stories live. Discover now