Trente - Huit.

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La panique.

Parce qu'à aucun putain de moment dans ma vie, je m'attendais à jouer les ambulances.

Liv, à l'arrière tente de calmer Sibylle.

- Respire ... voilà comme ça ...

- JE FAIT QUE ÇA PUTAIN !

J'oscille entre rire et pleurer, mais surtout entre les voitures. J'utilise les cris de la blonde comme d'un deux ton, et je joue des appels de phare comme d'un gyrophare.

Ses cris de douleur ma glace le sang ... elle en chie.

La voix de Douglas perce dans l'habitacle via le Bluetooth.

- Chérie, je suis en chemin, je ne suis pas loin... Attends-moi.

- J'ATTENDS QUEDAL, ELLE VAS SORTIR COMME UNE FUSÉE PARCE QUE TU ME LA FOUTU DANS LE BIDE COMME UN PILOTE DE FORMULE 1 !

- Tout vas bien ce passer mon amour, je suis pas loin!

- JE ... TE JURE QUE ... si elle a ta grosse tête d'abruti ... JE VAIS REFAIRE LA TIENNE !

Entre l'euphorie et l'excitation... je pars en fou rire, et Liv me suis. Elle me suit toujours, dans le reflet du rétroviseur central, nos regards se croisent, embués de larmes. Je veux bien jouer les pilote, pour abréger les souffrances de tout le monde.

À peine arrivée que les urgences la prennent en charge, une minute avant que Douglas n'arrive. En me voyant, il abandonne sa caisse devant l'entrée, moteur allumé, portière grande ouverte.

Ok mon gros, après chauffeurs, je deviens voiturier.

D'un petit rire amusé, Liv prend l'initiative d'aller la garer, et four les clés dans son sac.

Plus elle s'affirme, plus je tombe éperdument amoureux. Irrévocablement.

Inextricablement je glisse dans l'admiration de la femme qu'elle devient. Lové dans mes bras, la nuit nous entoure, et sa respiration est la seule chose qui trouble le calme environnant.

Je pensais pas pouvoir aimer autant, donner plus que de raison. Plus que moi-même.

Tout va trop vite, et en même temps je suis insatisfait du temps qui passe. Si bien que je n'en dors pas, persuadé que je perds de précieux instant à ses côtés.

Quand elle dort, il émane d'elle une petite odeur salée et chaude. Douce et sensuelle. Je pourrais passer mon temps à la sniffer comme un camé en manque.

Ma came préférée.

Immobile dans ses rêves.

La plus petite des victoires est importante. Plus de cauchemars, de cris, ou de sursauts. Juste ses petits ronflements. Le son d'un sommeil confortable, repu de rêve tendre.

Elle ronronne. Confortablement installé entre mes bras, et quand son dos se colle à moi à chacune de ses respirations, je déteste le moment où nos peaux ne se touchent plus.

La liberté comble ses nuits, alors que la tranquillité m'empêche de trouver le sommeil.

Je suis chamboulé. Heureux et triste.

J'entends des bribes de conversation au loin. Et le reste de la clic débarque en ligne droite, comme les Avengers.

Paye la gueule de l'équipe. Une fanfare.

Liv, au bord de l'hystérie frappe frénétiquement dans ses mains. Ma sœur et Malia s'en donnent à cœur joie aussi.

Je vous les dit, une bande de percussionniste.

#2 Ne vie pas trop fortWhere stories live. Discover now