Chapitre 7 : Léo - Une emmerde de plus

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Putain de merde, j'en avais ras le cul de ces conneries.

- Il faut que tu y aille Léo je n'ai plus de contact depuis un moment. M'ordonna Gregorio.

- Tu ne peux pas envoyé l'un des gars ? Demandais je le portable collé à l'oreille.

Regardant à gauche puis à droite avant de traverser la rue en courant, le temps tournait au vinaigre et je voyais la lune se faire couvrir par de gros nuages menaçants.

- Non, tu es dans le secteur. Vas y. Dit il avant de raccrocher.

- Fais chier. Râlais je en fourrant mon téléphone dans la poche de ma veste en cuir.

Comme si que j'avais que ça à faire d'aller voir ce que foutait l'un de nos dealers ?!

Trois jours étaient passés depuis ma petite soirée de liberté, trois jours pendant lesquels je n'avais pas arrêté une minute.

Trois jours que j'enquêtais sur la provenance des photos qu'avait reçu Gregorio. Un enfoiré menaçait une gamine de huit ans, et j'étais prête à tout pour mettre la main dessus.

J'avais remonté la piste du coursier, qui était bien réglo. Il avait reçu son ordre de livraison par sms, via son agence de livraison et avait retiré le colis dans une boite postale anonyme.

Malin et prévenant l'enfoiré, ce qui m'indiquait qu'il savait que l'un d'entre nous allait forcément remonter sa piste.

Sauf qu'il ne s'imaginait pas que j'allais le pourchasser jusqu'à le trouver. J'avais infiltré l'agence qui distribué les courses aux livreurs. Ils savaient de qui provenait l'ordre de livraison, du moins ils avaient le numéro de celui qui l'avait commandé, même si selon eux, ils dépendaient du secret professionnel.

Deux jours avant, j'étais entré par effraction dans l'agence, et avait réussi à trouver le numéro de téléphone du commanditaire.

Un numéro prépayé. Evidemment.

Mais pas assez discret pour que je ne puisse pas remonter jusqu'au vendeur, malgré que ce soit un numéro prépayé, les téléphones avaient tout de même un numéro de série, j'avais pu remonter jusqu'au vendeur.

Une petit bouiboui des quartiers sud de Bâton Rouge, donc je m'y étais rendu, et avait payé grassement le vendeur pour avoir accès à ses caméras de surveillances. J'avais plus de trente personnes à voir, cependant j'avais fait un tri.

J'avais écarté les ados, les mères de famille sans histoires et les petites frappes qui faisaient leur business dans les bas quartiers.

La liste s'était réduite à cinq hommes, tous faisaient partis du milieu, mais à première vue, aucun d'entre eux n'était en relation de près ou de loin avec Gregorio.

J'étais donc restée à Bâton Rouge pour trouver un lien. C'était pour ça que Gregorio m'envoyé voir son dealer, qui soit dit en passant vendait sur un territoire qui n'était pas le nôtre.

Gregorio faisait des choix stupides, il était prêt à déclencher une guerre des territoires pour quelques milliers de dollars avec la vente de la neige.

Syin m'avait accompagné, et m'attendait au coin de la rue, il était adossé au mur d'un immeuble crasseux, un pied sur le mur l'autre tendu. Sa carrure impressionnante et son blouson de cuir lui donnait un air dangereux, sans parler du regard bleu turquoise qu'il avait, qui parfois était terriblement doux et d'autre effrayant.

NDA : Paint it Black de Ciara

Comme s'il m'avait senti arriver il tourna la tête vers moi et me fit un petit sourire aguicheur. Ce qui attira l'attention d'un groupe de jeunes filles qui passait à côté de moi, sans me voir.

L'Ombre d'Ares (Spin of des SOD) [Terminée]Where stories live. Discover now