Chapitre 73: Léo & Arès - La douleur de nos âmes

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Léo :

Trois mois plus tard.

- Rhaaaaaaaaage ! Hurlais je au bord de la crise de nerf.

Ce type me rendait dingue, dans tous les sens du terme. J'étais en train de me dire que si on nous tuait pas d'une balle dans la tête, c'était moi qui allait lui coller.

Son pas trainant se fit entendre dans le couloir qui mené dans la salle de bain, dans laquelle j'étais.

Il passa sa tête et me lança son regard de connard.

- Tu sais que quand tu gueules comme ça, j'ai envie de te noyer dans la baignoire.

Je me retournais, ma serviette autour de mon corps pour le fusiller du regard. Il avait coupé ses cheveux pour porter pour une coupe courte, et s'était laissé pousser la barbe pour changer de look et passer incognito. Et bon sang, ça le changeait complétement.

- Combien fois je dois te dire d'arrêter d'utiliser mon rasoir putain ! Tu laisses des poils partout entre les lames et en plus c'est deguelasse !

Il lança un regard blasé en direction de mon rasoir que je tendais devant lui avant de me claquer la porte au nez.

Je soupirais en posant mes deux mains sur le meuble vasque du petit chalet dans lequel nous vivions tous les trois depuis deux semaines. Notre dernière planque a été attaqué et Rhage avait été blessé. Et celle d'avant aussi, et celle encore d'avant ...

Jagger était prudent, mais on nous retrouvait toujours. Ça prenait un peu plus de temps à chaque nouvelle planque mais on nous retrouvait tout de même. Il n'y avait pas de taupe au sein des US Marshall mais quinze millions de dollars ça motive même les plus fainéants.

Trois mois.

Et selon Jagger et les US Marshall qui assuraient notre sécurité, c'était loin d'être fini.

Trois mois sans voir Arès.

Sans voir ma famille.

Je levais la tête pour croiser mon regard fatigué dans le miroir. Je n'avais pas changé de couleur de cheveux ou de coupe, je me contentais de mettre des perruques et des lentilles.

Je ne voulais pas changer ce que j'avais appris à aimer grâce à Arès.

Il me manquait, comme une dingue. J'avais l'impression de ne plus savoir respirer sans lui. Nous avions le droit de nous contacter une fois par semaine pendant trois minutes.

Pas plus.

Clarke avait bidouillé deux téléphones qu'il avait envoyé aux US Marshal. Des appareils sécurisés qui permettaient de garder le contact mais pas plus de trois minutes pour éviter la localisation de mon téléphone.

Et ce soir, j'allais pouvoir l'appeler.

Je trépignais d'impatience.

Il avait fait un sacré ménage dans Chicago avec les Anarchy, dégageant toute la vermines qui s'étaient implantés tout autour de la ville pour la Pouponnière. Ça leurs avait pris du temps mais depuis plus d'une semaine tout était redevenu calme à Chicago. Les gangs n'attaquaient plus le QG en constatant mon absence. Et Arès et les SOA pouvaient se concentrer sur le Vieux Turner, toujours enfermé à Guantanamo.

Inaccessible.

Alors Arès avait commencé à annoncer qu'il allait prendre la relève, que c'était son héritage afin d'atteindre les annexes de l'organisation.

J'avais peur, mais j'avais confiance en lui. Arès était un guerrier sanguinaire, mais il était aussi intelligent et perspicace. Il ne prendrait pas de risque pour lui et les siens.

L'Ombre d'Ares (Spin of des SOD) [Terminée]Where stories live. Discover now