L'Ombre d'Ares (Spin of des SOD) [Terminée]

Chapitre 72 : Arès & Léo - Je suis personne

Arès :

- Qu'est ce que tu fais ? Demandais je appuyé dans l'encadrement de la porte de l'infirmerie.

Léo leva les yeux au ciel, elle s'apprêtait à se lever de son lit médicalisé. Habillée simplement d'un débardeur et une culotte noire, ses jambes pendaient dans le vide en se balançant légèrement, à son bras, une perfusion lui donnait tout ce dont elle avait besoin.

Sa peau était marquée des coups qu'elle avait reçu par cet enfoiré de Thomson. Son visage portait les stigmates de ce combat. J'avais tout vu, et je n'avais pas pu intervenir. J'ai cru crever sur place en ne la voyant pas se relever. Elle avait plusieurs côtes cassées, l'épaule démise et le genou en vrac, une luxation de la hanche et un trauma crânien qui lui avait fait voir l'entre deux mondes.

Nos âmes vagabondes.

Blade et Caleb avaient été là pour elle, lui avait donné la force de se relever quand elle était exténuée.

Elle avait besoin de se reposer. Mais cette tête de mule voulait se lever.

Nous étions rentrés cette nuit, exténués, blessés. Les équipes médicales des Anarchy avaient été transféré au QG et s'étaient occupés de nous toute la nuit.

Son regard s'ancra dans le mien, une moue boudeuse sur le visage, elle inclina la tête et me regarda de haut en bas me faisant marrer.

- Je me lève.

- Tu vas rester allongé et te reposer. Ordonnais je en arquant un sourcil.

Je savais qu'elle allait me désobéir, et j'adorais ça.

Une lueur de défi passa dans ses prunelles gelées, un sourire insolent sur les lèvres, elle se laissa glisser sur ses pieds, lentement en me narguant de son petit air provocateur.

Ce qui m'excitait comme un fou. J'adorais quand elle me tenait tête malgré la différence marquante de nos gabarits.

Je restais immobile. Je voulais qu'elle vienne à moi. Si elle voulait se lever, elle devait être capable de venir.

Ce qu'elle fit. Ma guerrière de l'ombre boitait légèrement, mais elle était debout, sa perche à perfusion dans la main. À la fois fière et vulnérable. Chaque pas qu'elle faisait vers moi faisait vibrer ce lien qui nous unissait, et quand ses mains froides glissèrent sous mon tee-shirt, mon âme enveloppa la sienne.

Baissant la tête, je croisais son regard froid mais intense. Elle était vivante, debout, blessée et magnifique.

- Pourquoi devrais je rester allongé alors que toi tu es debout Dieu de la guerre ?

Sa main glissa sur ma cuisse dans laquelle j'avais reçu une balle. En réalité, je n'étais pas dans un meilleur état qu'elle. Des contusions et hématomes parsemés ma peau et comme elle, j'avais plusieurs côtés cassées.

Mais moi je n'avais pas mal, elle oui. Sa douleur s'infiltrait sous ma peau. Mais elle gardait un visage serein.

J'attrapais ses hanches avec douceur pour que son corps menu se fonde sur le mien. Ma peau crépitait à son contact, et cette sensation ne me perturbait plus. Elle attisait mon désir et apaisait mon âme.

- Je ne ressens pas la douleur. Toi si. Pour ma santé mentale, j'ai besoin que tu te reposes.

Le sérum ferait rapidement effet, elle serait sur pieds rapidement mais en attendant, elle avait besoin de dormir.

Mes lèvres effleurèrent les siennes, son souffle se coupa et son corps se mouvait contre le mien, dans l'attente d'un contact plus intense.

Ses mains sur mes abdos, elle laissait ses doigts parcourir ma peau avec douceur me faisant frissonner de plaisir.