Chapitre 20 : Arès - Conflit interne

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- Arès... Je t'en prie ... Aide moi.

Sa voix était tremblante et ses yeux ambrés emplis de larmes. Elle me regardait le visage tuméfié et me supplier de l'aider.

Et moi, j'étais incapable de bouger. Mes poignets étaient enchainés, mes chevilles aussi et j'avais beau me débattre, je n'arrivais pas à me détacher.

Et comme à chaque fois que je la regardais souffrir, mon cœur et mon âme se brisaient. Ses hurlements de douleurs, les pleurs de Callie, les cris de colère d'Evan résonnaient dans ma tête.

Et moi, j'étais impuissant.

Une rage brulante et intense me consumait, je tirais de plus en plus fort sur mes chaines qui finirent par céder, alors je laissais exploser ma haine, ma colère et mon impuissance jusqu'à ne plus sentir mon corps. Jusqu'à ne plus sentir mon âme. Jusqu'à ne plus sentir quoi que ce soit.

Haletant et transpirant, je me laissais glisser le long du mur, remontant mes genoux sur ma poitrine. Du sang s'écoulait de mes mains. Ma vision redevint nette et je pu me rendre compte que je n'étais pas dans l'Arène.

J'étais dans ma chambre, au QG, à Chicago.

- Bordel de merde. Soupirais je en passant mes mains sur mon visage.

Une nouvelle fois, tout était que désolation et carnage dans ma chambre. Pratiquement un mois que nous étions sur Chicago, et j'avais déjà changé les meubles trois fois.

Je me faisais une raison, en me disant que j'arrêtais les frais. Sans meubles je n'aurais plus rien à briser.

Attrapant mon téléphone le cœur battant, je regardais l'heure. Cinq heure du matin. Il valait mieux que je me lève, de toute façon je ne trouverais plus le sommeil, et les gars devaient me rejoindre à 9H pour le briefing. J'aurais le temps de me dépenser en attendant.

Sortant de ma chambre, mes yeux tombèrent sur la porte de chambre de L'Ombre.

Les souvenirs du sauna étaient encore beaucoup trop frais. Quasiment une semaine s'était écoulée, et pourtant j'avais encore l'impression d'avoir la sensation de son corps contre le mien, de sa bouche sur mon cou, de ses hanches qui ondulaient sur les miennes.

Son parfum unique et envoutant dans les narines, ses gémissements de plaisir qui résonnaient dans mes oreilles comme une douce mélodie qui faisait chavirer mon cœur.

J'avais touché de nombreuses femmes au cours de ma vie, mais elle, elle était différente. Son goût, sa chaleur, son parfum, sa voix, ses yeux, son corps... Tout était différent. Ce n'était pas du désir.

C'était pire que ça.

C'était une obsession.

Son corps était une œuvre d'art, belle mais abimée. Les plaies sur ses cuisses m'avaient foutu une angoisse monstre.

Elle sortait seule, je me doutais qu'elle continuait de travailler pour cet abruti de Gregorio malgré son Exil. Cet enfoiré n'était pas foutu de la protéger mais il n'hésitait pas à l'envoyer au charbon.

Elle avait du avoir des problèmes, se faire prendre, se faire torturer. Vu l'état de ses cuisses ça avait du être violent. Mais pourquoi n'avait elle rien dit ? Pourquoi n'était elle pas venu se faire soigner. J'aurais pu appeler Evan et lui procurer une dose de sérum. Mais elle n'avait rien dit.

Et ça, ça me foutait la rage. Mais je n'avais aucun droit sur elle, elle ne m'appartenait pas. Ni aujourd'hui, ni jamais. Même si mon attirance physique était indéniable, je ne nourrissais pas de sentiments pour elle.

L'Ombre d'Ares (Spin of des SOD) [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant