L'Ombre d'Ares (Spin of des SOD) [Terminée]

Chapitre 17 : Léo & Arès - Le jeu de la manipulation

Léo :

Le soleil se levé lentement essayant de percer les nuages épais remplit de neige. J'avais eu un mal de chien à me rendormir cette nuit. Trouver Arès dans le salon complétement saoul et abattu m'avait chamboulé plus que de raison.

Cet homme était indéchiffrable, parmi les siens il semblait heureux, épanoui mais cette nuit, une fois seul, c'était tout le contraire.

Visiblement je n'étais pas la seule à porter un masque.

Lâchant l'affaire je décidais de me lever, je pris une douche rapide en évitant de mouiller une nouvelle fois mes cheveux. Ce matin je n'avais plus mal au crâne, je sentais que ma cicatrice n'était quasiment plus douloureuse, ma journée de sommeil avait porté ses fruits.

Dans mon dressing, il y avait des vêtement féminins qui m'allaient parfaitement. J'enfilais un jean et un pull blanc, une paire de basket et sorti de ma chambre le pas léger.

La porte d'Arès était fermée, mais j'entendais du bruit dans le Penthouse, je doutais qu'il soit déjà du bout, vu la cuite de la veille.

L'avoir vu assis dans son fauteuil, les jambes écartées, les bras sur les accoudoirs, son torse massif nu avait monté une vague de désir en moi.

Laisse moi trois heures et tu ne pourras plus marcher pendant une semaine.

Sa voix était rauque et pleine de désir, mais aussi de colère. Ses yeux torturés m'avaient détaillé des pieds à la tête sans omettre une seule partie de mon corps qui avait vibré sous l'effet de son regard brulant.

Je jouais avec le feu. J'en avais parfaitement conscience, mais peu importe le désir que je ressentais pour Arès, jamais je n'y céderais.

Sur la pointe des pieds j'avançais dans le couloir, une bonne odeur de café flottait dans l'air.

Ma drogue.

Discrètement je passais ma tête pour voir qui était dans la cuisine. Ce n'était pas Arès.

C'était Benjamin Pierse, ex agent du FBI reconverti en gangster. Il était assis au bout de l'ilot central, ses doigts naviguaient sur un livre écrit en braille. Pull noir, jean foncé, et son bandeau noir qui couvrait constamment ses yeux. Je ne savais pas ce qu'il s'était passé, les seules infos que j'avais récolté datait de quand il était agent au FBI.

Carriériste, ambitieux, flirtant toujours avec la légalité, il saisissait les opportunités qu'il pouvait pour gravir les échelons ce qui lui avait valu plusieurs avertissements de sa hiérarchie. Puis d'un seul coup plus rien.

Le type avait disparu des écrans radar pour réapparaitre trois ans après, aveugle et avec l'envie de changer de vie.

Je l'observais en silence, il avait un sacré gabarit, une mâchoire droite, des pommettes saillantes, des cheveux bruns négligemment coiffés. Il ne ressemblait en rien aux photos qu'il y avait de lui au FBI. Il était plus massif, plus impressionnant et surtout , plus abîmé.

- Bien dormi ? Lança t'il sans arrêter de lire avec ses doigts.

Ce qui me fit sursauter. Comment m'avait il repéré ? Je savais être silencieuse et discrète, de plus il était aveugle.

J'entrais franchement dans la cuisine, en collant un visage impassible sur mon visage qui pour le coup ne servait strictement à rien. Mais j'étais beaucoup trop habituée, c'était devenu un automatisme.

- Bien merci. Je peux prendre du café ? Demandais je en me tournant vers lui.

Il releva la tête et la tourna vers moi comme s'il pouvait me voir, un sourire étira ses lèvres.