Chapitre 45 : Arès - Les Irlandais Partie 3 - Le parfum de ma vie

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Le coeur battant, je roulais dans le froid de Toronto en sentant les doigts de Léo sous ma veste.

Il fallait que je calme mon rythme cardiaque, comme à chaque fois que je me battais, que je laissais cette part violente de moi prendre le dessus, j'avais un putain de mal de chien à redescendre.

Le sang de ce fils de pute m'avait fait vibrer. Et plus j'en avais sur les mains, plus j'en avais envie.

L'entraînement de Blade s'était ancré sous ma peau, m'enchaînant à mes pulsions sanglantes.

L'Arène.

Cet enfer qui, je devais l'avouer, me manquait parfois.

Non pas les tortures, ni l'enfermement non consenti. Mais juste la violence, l'absence de moralité mais surtout la sensation de puissance lorsque je me battais à mort.

C'était le seul endroit dans l'Arène où je me sentais fort et puissant. En dehors de la zone de combat j'étais, totalement impuissant face à la douleur des miens. Ce qui me poussait à être plus violent, plus sadique pendant les combats. Je laissais parler ma haine et ma douleur émotionnelle pour ne plus me sentir faible.

Et ce soir, ce sentiment d'impuissance serait pointé sournoisement.

Parce qu'elle était là.

Elle était arrivée avec une spontanéité qui ne lui ressemblait absolument pas dans ce genre de situation. Elle ne l'avait même pas remarqué, mais elle était venu sans masque. En étant elle même.

Avec son sourire sarcastique, son humour noir, et sa personnalité mordante.

Hormis l'accent russe, parfaitement maîtrisé, qui m'avait fait bandé, elle était ... elle.

Putain, ça m'avait fait vibrer. Elle était de plus en plus elle même, au fil des jours, elle se laissait aller avec chacun d'entre nous.

Avec sa famille.

Et ça m'avait autant excité qu'angoissé. Parce que malgré tout, ses masques étaient une protection qu'elle revêtait en cas de danger.

Ça m'avait fait peur.

Léonelle avait cette capacité à me rendre, soit fort et dangereux, soit totalement impuissant et vulnérable.

Je détestais me sentir impuissant putain. Ça me renvoyait sans arrêt dans l'Arène pendant les séances de tortures de Max.

J'avais réussi, ce soir à ne pas céder à mon impulsivité et putain c'était à marqué d'une pierre blanche.

Je n'ai jamais été quelqu'un de très réfléchi, j'étais plutôt dans l'esprit « les balles avant la réflexion » mais depuis Léo, j'avais appris à analyser les situations dans les quelles je me trouvais.

Quand cet enfoiré de psychopathe violeur lui avait demandé si elle avait déjà baisé avec un Irlandais, j'étais à deux doigts de vriller. Mais grâce à mon Ombre, ma Lune, j'avais appris à me concentrer sur mes objectifs.

Nous avions besoin de ses flingues, pour elle, pour sa sécurité et sa liberté si j'étais intervenu tout de suite, je nous aurais grillé.

Alors je l'avais laissé mener son combat toute seule. Parce qu'elle en était capable, parce que j'étais persuadé que la plus dangereuse dans cet entrepôt c'était elle.

Et j'en avais eu la confirmation quand elle avait sorti sa blague, glauque au possible sur le viol.

Cette fille était une calamité de l'humour.

Et j'adorais ça.

J'adorais la regarder se défendre, attaquer comme si elle n'avait besoin de personne.

L'Ombre d'Ares (Spin of des SOD) [Terminée]Donde viven las historias. Descúbrelo ahora