Chapitre 43 : Léo - Les Irlandais - Partie 1

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Inspirant profondément, j'essayais d'analyser la situation. J'avais été aveugle.

Complétement aveugle.

Tu parles du Ombre de choc ...

Nanouk avait raison, quand ça me concernait, je n'étais pas assez objective pour me rendre compte de ce qu'il se passait. J'aurais du comprendre le plan de Arès plus tôt.

J'étais complétement partagée entre l'envie de l'embrasser comme une folle, et l'envie de fuir pour rentrer chez Gregorio.

J'étais littéralement tenaillé entre mes sentiments pour Arès et ma loyauté pour Gregorio.

Je devais faire une choix, et vite.

Même si Thomson avait changé les règles du jeu, il stipulait bien que c'était avec l'accord du Propriétaire. Je doutais sincèrement que Gregorio accepte de me vendre malgré ses finances plus que bancales.

D'ailleurs j'en étais certaine. J'étais le point fort de Gregorio, et même pour 12 millions de dollars il n'accepterait pas. Ca soulevait une autre problématique.

Si Gregorio refusait, Arès ne pouvait pas m'acheter non plus.

En avais je vraiment envie ?

Je l'observais du coin de l'œil en grande conversation avec Evan, Tyler, Syin et Elias.

Ses cheveux blonds étaient coiffés n'importe comment, sa barbe de trois jours bien taillée accentué son air de mauvais garçon. Son tee shirt noir moulait ses biceps et sa carrure musclée. Son jean soulignait ses hanches étroites et un cul dur comme de l'acier. C'était une machine de guerre.

Le Dieu de la guerre.

J'étais amoureuse de lui. Inconditionnellement.

Mais je savais que tout ça n'était que temporaire. Un amour fragile, précaire, sans avenir.

Même si Gregorio acceptait de me vendre, Arès n'aurait jamais la somme nécessaire pour m'acheter.

Douze putain de millions de dollars.

Imaginer que Arès puisse avoir un quelconque droit de propriété sur moi comme si j'étais qu'un objet me vrillé le coeur. Je ne voulais pas être ça pour lui. Même si je savais qu'au fond je lui appartenait coeur et âme, je n'arrivais pas à me réjouir que ça puisse être le cas pour mon corps.

Je ne voulais pas que notre relation évolue dans ce sens.

J'étais perdu, et je sentais mes cuisses me démanger, l'envie d'arracher ma peau pour maitriser tout ce qui se passer en moment.

Je ne contrôlais plus rien. Mon avenir était incertain, je ne savais pas de quoi le lendemain serait fait et je m'inquiétais pour Arès.

Si Thomson apprenait qu'il allait essayé de lui couper l'herbe sous le pied, que ferait il de lui ?

Le vieux Turner était certes aux commandes lui aussi, mais jamais il avait montré un quelconque attachement pour son petit fils. J'imaginais que ça n'allait pas changer même si Arès venait à être menacé.

Imaginer Arès avec une balle dans la tête fit monter une angoisse perfide, glaciale et une envie de souffrir plus intense encore.

Respire Léo.

- Il nous faut des armes, si une confrontation doit avoir lieu, il faut que nous soyons armés. Entre Thomson et la Pouponnière, on est dans la merde si on trouve pas un moyen de s'équiper. Déclara Tyler en croisant les bras.

Arès acquiesça.

- On est pas assez de stock.

- Il faut prévenir Tristan, il pourra peut être nous livrer à temps. S'enquit Evan.

L'Ombre d'Ares (Spin of des SOD) [Terminée]Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz