Chapitre 69 : Léo - Le chant du loup

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- Tu sais qu'il ne va pas disparaître rien qu'en le regardant de travers ?

Je levais les yeux vers Amon qui se foutait royalement de ma gueule.

- Occupe toi de tes Pancakes Marie Poppins.

Sacrée Marie Poppins, je l'accorde.

Amon me fit un doigt d'honneur avec de grommeler dans sa barbe. Je ricanais en l'observant. J'ai occupé les gamines en leur faisant faire toutes sortes d'activités manuelles.

Et c'était Amon qui en faisait les frais.

Il était obligé de porter un tablier rose avec une licorne dessus et des paillettes pour cuisiner.

Il savait que j'étais derrière tout ça mais n'avait aucune preuve parce que les filles assuraient que c'était leur idée.

La solidarité féminine n'a pas de limite.

- Tu vas te décider à l'ouvrir bordel ?!

J'ignorais totalement le Roi des Quartiers Sud qui s'amusait à jouer au Cupidon depuis une semaine.

Un cupidon massif, musclé comme un char d'assaut à la gueule de psychopathe qui au lieu de porter des couches portait des flingues. Mais un cupidon quand même.

Une semaine.

Sept jours que j'avais dit à Arès que c'était terminé. Six nuits d'insomnie. Sept jours que mon coeur me faisait la guerre et que mon âme se révoltait.

Mais mon cerveau avait pris la décision, et j'étais en paix avec ça.

En apparence.

En réalité, j'avais le démon. Des envies de meurtres et de sexes torrides.

Mais j'étais déterminée à sortir de sa vie. De leurs vies à tous. Perdre Evan leur avait prouvé l'inutilité de ce combat pour eux et ils me l'avaient bien fait sentir. Je savais qu'Arès m'aimait et je ne lui en voulais pas pour les mots qu'il m'avait dit. Mais ça m'avait ouvert l'esprit.

Je ne pouvais pas les entraîner avec moi dans cette chute infernale et inévitable.

J'avais un plan. Bien construit et préparé. Et les SOA, les Darkside, les SOD et Amon n'en faisaient pas parti.

Mais le Dieu de la guerre en avait décidé autrement.

Une semaine qu'Arès m'envoyait des cadeaux, plusieurs fois par jour. Et pas n'importe lesquels.

Le premier était un bracelet avec une petite lune, un Phoenix et deux masques. Un blanc, un noir.

Ce qui représentait le soir de notre rencontre.

Le deuxième était une miniature d'un carrousel.
J'avais dansé sur un carrousel, dans le club de Terry, le soir où je l'avais revu à Chicago.

Le troisième était un contrat. Un deal. Mais un peu différent de celui que nous avions passé.

Je soussigné Arès Turner, Chef des Sons of Anarchy. Promet de protéger au péril de ma vie mademoiselle Léonelle Tate. Mais aussi de lui prouver jour après jour, semaine après semaine, mois après mois et année après année, l'importance qu'elle a à mes yeux. De l'aimer, la faire sourire, vibrer, crier, gémir, rire et pleurer de joie tout le temps que mon coeur battra. De l'enfer à la lune.

Je devais lui renvoyer le contrat signé, ce que je n'ai pas fait. Malgré les larmes qui avaient ravagé mon visage.

Le quatrième était un bon pour une séance dans un sauna.

L'Ombre d'Ares (Spin of des SOD) [Terminée]Where stories live. Discover now