Chapitre 36 : Léo - La trêve

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Trois jours sont passés depuis ma viré nocturne avec Hach et Seth. Trois jours où j'avais récupéré un peu d'énergie, en refusant toujours cette saloperie de sérum.

Je n'avais pratiquement pas vu Arès, qui avait organisé plusieurs livraisons et deals avec quelques gangs qui gravitaient autour de Chicago. Il rentrait très tard la nuit et se repartait à la première heure.

Alors j'avais passé du temps avec chacun des SOA et des Dreamers. Rhage était même passé et j'avais pris le savon du siècle avant qu'il me prenne dans ses bras. Arès m'avait donné un nouveau téléphone avec le même numéro que j'avais avant de me faire voler le mien en même temps que la Jeep. J'avais pu téléphoner à Nanouk qui allait très bien, Rhage avait du s'absenter le soir où j'avais été opéré pour une fausse alerte. Nanouk avait cru voir la même voiture passer à des heures bien précises devant la maison, ce qui s'avérait être un mari jaloux qui espionné sa femme dans le quartier.

J'avais voulu prendre des nouvelles de Clary qui avait disparue. Je doutais qu'elle était reparti dans la Pouponnière à cause de mon silence, je l'avais totalement délaissé alors qu'elle avait le plus besoin de moi.

La culpabilité m'assaillait alors je me cassais le crâne sur le dossier que Crowley avait fourni à Arès.

A peine réveillée je m'étais précipitée dessus ne prenant même pas le temps de me faire un café qui me donnerait la dose de courage, de volonté et de lucidité nécessaire pour trouver un infime indice que pouvait contenir ce dossier.

Je pouvais le faire, je savais le faire. J'avais aidé Jagger Larsson facilement en à peine une heure.

J'avais les compétences pour le faire, mais là je séchais et j'en connaissais parfaitement les raisons.

Alors je fixais des yeux l'être le plus têtu, borné, au regard le plus hypnotique, au galbe incroyable ...

Et au pelage soyeux.

Un combat faisait rage entre nous et aucun de nous deux ne voulait lâcher.

Bagheera, le Maine Coon de Sawyer aussi noir qu'une panthère, était assis sur l'ilot central de la cuisine, son regard plongé dans le mien et m'offrait la distraction nécessaire pour penser à autre chose.

Parce que je connaissais les raisons de mon blocage intellectuel concernant Thomson, ces liens invisibles avec d'autres affaires.

Raison 1 : Mon implication beaucoup trop personnelle dans cette histoire.

J'étais beaucoup trop impliqué émotionnellement parlant. Je voulais faire tomber l'Organisation des Ombres, pour toutes les petites filles qui étaient encore en cours de formation endurant ce que j'avais moi même enduré.

Mais aussi pour lui.

Cette lois anti gang ne devait pas passer. Jamais. Arès vivait dans ce monde et s'épanouissait avec sa famille, c'était son monde et je ne le voyait pas évoluer dans un autre monde que celui ci, se transformant en mécanicien ou en cadre de bureaux. Arès allait se battre jusqu'au bout contre cette loi et l'imaginais en tôle ou entre quatre planches me donnait des sueurs froides.

D'où mon implication beaucoup trop personnelle.

Raison N2 : Je n'étais pas concentrée, parce que ce foutu chef de gang n'était pas capable de mettre un putain de tee shirt !

Nous honorant de sa majestueuse présence, Il se baladait torse nu me laissant apercevoir ce corps sur lequel j'avais dansé deux nuits de suite sans jamais ressentir aucune lassitude.

- Je peux savoir ce que tu es en train de faire à ce pauvre chat ? Ricana Arès en déposant une tasse de café sous mon nez.

Je sentais son regard sur moi, je ne lâchais pas Bagheera des yeux qui lui non plus ne voulait pas lâcher.

L'Ombre d'Ares (Spin of des SOD) [Terminée]Waar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu