trente-neuf

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Un chapitre a été posté hier, vous l'avez peut-être raté !

TW : présence explicite de troubles du comportement alimentaire dans ce chapitre

Charles vient tout juste de rentrer, il n'est pas loin de vingt-trois heures lorsqu'il passe un pied dans son appartement

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Charles vient tout juste de rentrer, il n'est pas loin de vingt-trois heures lorsqu'il passe un pied dans son appartement. Il n'est pas surpris d'y retrouver Nadejda allongée dans le lit, elle ne dort pas encore. Ses yeux perdus sont rivés sur une feuille de papier, elle paraît extrêmement concentrée par ce qu'elle le lit.

Ou du moins elle essaye.

Les mots inscrits par le canadien se mélangent. Il lui a simplement demandé son avis sur les éléments d'un programme d'une de ses élèves qui va se rendre dans une petite compétition sous peu. Elle relève faiblement la tête vers Charles qui offre un sourire en rentrant dans la chambre avec sa valise.

- Même pas un petit bisous pour cette deuxième victoire consécutive ? questionne-t-il.

Elle rougit instantanément, Charles sait quoi dire pour la mettre mal à l'aise. Il sait pertinemment que la brune n'est pas démonstrative et qu'elle reste timide dans les affections d'amour, il ne lui en tient pas rigueur pourtant Nadejda aimerait.

Elle aimerait l'embrasser.

Pour cela il faudrait se lever du lit.

Elle en est incapable, tout comme elle est incapble de lire un seul élément de ce programme tellement sa tête tourne aux moindres gestes. Elle se pince simplement les lèvres en observant Charles défaire sa valise, il en sort un trophée. Elle aimerait lui dire mais cela reviendrait à lui enlever son sourire qu'il a mis du temps à obtenir.

Son début de saison a été plus que compliqué. Seule sa victoire à Monaco a été un déclic pour son équipe et pour lui-même. Il revient tout juste des terres espagnoles et Nadejda n'ose pas parler. Elle a peur de retirer son euphorie et toute la joie de l'atmosphère qu'il respire.

Elle se sent coupable, encore plus en sachant qu'elle a passé son temps pendant cette semaine où il était en Espagne à ne rien manger. Elle n'a fait que courir, jusqu'à ne plus pouvoir se lever de son lit, alors qu'elle devait se rendre à la patinoire pour s'occuper de cette jeune patineuse prometteuse.

- Je n'ai pas mangé ce midi, avoue-t-elle précipitamment.

Le monégasque arrête de défaire sa valise. Il arrête tout mouvement et Nadejda sent les larmes affluer lorsqu'il se retourne avec une extrême lenteur vers elle. Ses yeux clairs s'ancrent dans les siens avec une telle intensité qu'elle se sent fébrile. Elle se sent instable même assise sur ce lit lorsqu'elle reprend d'une voix étouffée :

- Je n'ai pas mangé hier, ni le jour d'avant. En fait, je ne me souviens pas de la dernière fois où j'ai mangé.

Nadejda ne comprend pas ce qui arrive à ses pensées qui s'entremêlent depuis plusieurs jours. Ses yeux se gorgent d'eau instantanément ; elle détourne le regard ne voulant pas voir ce mélange d'inquiétude et de déception luisant dans les iris de Charles. Il ne cesse de la sonder et elle se sent tomber.

C'ÉTAIT ÉCRIT » Charles Leclerc ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant