treize

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TW : anorexie dans ce chapitre.

Nadejda papillonnent des yeux avant de revenir à elle-même après plusieurs minutes

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Nadejda papillonnent des yeux avant de revenir à elle-même après plusieurs minutes. Le visage du monégasque est penché au-dessus du sien et elle peut lire un profond soulagement à travers ses iris clairs. Sa tête est posée sur ses genoux et il tient son visage entre ses paumes brûlantes.

Il y a de l'agitation autour d'elle, sans qu'elle ne comprenne. Elle ne distingue aucune voix, elle continue de se perdre dans le regard de Charles. Elle n'entend pas les voix des autres, seulement la sienne qui se fait lointaine tandis qu'elle questionne d'une voix faible :

- Tu ne sais pas faire de double axel ?

- Non, mais tu m'apprendras.

Nadejda cligne des yeux pour acquiescer, elle n'a pas la force de se relever. Elle sait pertinemment qu'elle en sera incapable et que le monégasque l'en empêchera. Une couverture se pose sur son corps et Charles la remonte légèrement pour ne laisser dépasser que sa tête.

- J'ai mal aux orteils.

Charles acquiesce en sachant que son entraîneur surélève ses jambes afin de maintenir une circulation sanguine optimale. Il est soulagé que ce dernier soit arrivé en ayant entendu le cri lors de la chute de sa patineuse. Il est le seul à réagir normalement, le reste de la famille n'intervient pas. Ils sont beaucoup trop submergés si bien que le canadien leur a demandé de quitter la chambre.

Même si tout cela ne s'apparente qu'à un malaise vagal, personne n'est dupe. Charles a préféré appelé les secours en voyant son corps amaigri qu'il s'est empressé de recouvrir d'une couverture. Il sait bien qu'il ne doit pas s'arrêter de lui parler avant l'arrivée des secours, il commence à raconter une anecdote.

- Un jour, j'ai pris un taxi pour aller au restaurant après un grand-prix. Le chauffeur me demande si j'ai vu le grand-prix, il commence à me dire qu'il a entendu que Ferrari a gagné. J'ai acquiescé et il a continué en me disant que leur jeune pilote paraissait très bon, qu'il entendait souvent parler de lui.

Charles marque une pause, la patineuse est suspendue à ses lèvres rosées qu'elle observe. L'attente paraît interminable avant qu'il ne décide de conter la suite de son anecdote. Il reprend avec un faible sourire dévoilant des petites fossettes sur ses joues :

- J'ai dit que j'espérais que ce jeune pilote soit bon et je l'ai remercié. Quand je suis arrivé devant le restaurant, le chauffeur m'a demandé pourquoi je l'avais remercié. Il ne m'avait pas reconnu, je lui aie dit que c'était moi qui venait de remporter la course. C'était ça, ma première victoire.

- Tu pleures ?

Sa voix n'est qu'un murmure en constatant que ses yeux sont brillants. Charles secoue la tête en ravalant ses larmes, il déteste voir des proches dans cet état, encore moins la patineuse qu'il commence à connaître.

C'ÉTAIT ÉCRIT » Charles Leclerc ✓Where stories live. Discover now