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Deux mois plus tard, Nadejda se trouve à Angers pour le Trophée de France

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Deux mois plus tard, Nadejda se trouve à Angers pour le Trophée de France. Elle passe la porte du complexe, son assurance est loin derrière elle pourtant sa prestance ne semble pas avoir disparue lorsqu'elle enfile ses patins pour rejoindre la glace.

Ses yeux parcourent la patinoire d'échauffement pleine d'athlètes tous différents, son regard croise un couple à l'autre bout de cette dernière et elle déglutit difficilement en les reconnaissant malgré la distance les séparant. Elle reconnaît les moindres pas qu'ils effectuent côté à côté dans une parfaite synchronisation.

- C'est eux ?

Elle acquiesce doucement de la tête sans pour autant regarder Charles qui vient de poser cette question. Il se tient à ses côtés pour observer les deux ukrainiens patiner ensemble, il ne rajoute rien. Il attend simplement que Nadejda parle, elle est prise par un profond désarroi face à ses amis qu'elle n'a pas vu depuis les derniers championnats du monde.

Nadejda n'avait pas eu la force de leur adresser la parole. Elle n'avait pas trouver le courage de présenter ses condoléances à Maxim pour la perte de Viktor et peut-être que ce dernier n'a pas non plus la force de les murmurer à Nadejda pour qui Viktor comptait tout autant.

La patineuse reste plantée sur le bord de la patinoire, ses patins pourraient presque s'y enraciner. Elle n'ose pas esquisser le moindre geste, elle n'ose pas y aller, elle est terrifiée à l'idée d'être maladroite envers Maxim, elle est terrifiée à l'idée d'échouer ici alors qu'elle est la tête de série.

- Tu devrais aller les voir, murmure Charles en récupérant sa veste qu'elle retire négligemment.

Nadejda croise son regard un court instant avant de détourner les yeux pour terminer son échauffement. Ses mains claquent à plusieurs reprises ses cuisses, ses pieds piétinent le sol en sentant le regard inquisiteur de Brian Orser sur elle, son regard est aussi perçant que celui du monégasque. Et comme ce dernier, le canadien souhaite qu'elle y aille sinon elle restera avec ses pensées toute la journée.

Elle soupire profondément lorsqu'elle retire ses protège-lames, elle s'élance aussitôt sur la patinoire d'échauffement sous des applaudissements soutenus qu'elle n'aurait pas pensé entendre. Il faut croire que tous les regards sont tournés vers elle depuis son entrée dans le complexe.

Sa tenue de ballet n'a pas changé, elle reste identique à celle des jeux olympiques, seuls ses programmes sont modifiés. Ils sont simplifiés. Elle s'avance en saluant la foule d'un geste de la main, ses pieds glissent inlassablement sur la surface plane jusqu'à s'arrêter non loin de Maxim et de sa partenaire de couple.

Leurs regards se croisent tandis qu'ils s'approchent l'un de l'autre, inlassablement. Elle a un semblant d'hésitation en arrivant à sa hauteur, que Maxim brise immédiatement en prenant celle qu'il considère comme sa petite sœur dans une étreinte puissante.

- Ton genou...

À l'entente de sa voix, Nadejda sait qu'il n'est pas tombé dans le mensonge relayé dans la presse de leur sport. Il n'est pas idiot, il se souvient parfaitement des paroles de Ivan Boresko lui interdisant de boire de l'eau, il se souvient des sachets en poudre.

C'ÉTAIT ÉCRIT » Charles Leclerc ✓Kde žijí příběhy. Začni objevovat