Charles et Nadia se ressemblent bien plus qu'ils ne veulent bien l'admettre, tous deux subissent la pression d'être des athlètes.
Nadia Ivanova X Charles Leclerc
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Charles est rentré sur la principauté en début d'après-midi. Il est épuisé par les trois derniers jours qu'il a passé à Maranello. Son équipe ne chôme pas, la préparation pour la nouvelle saison commence dès maintenant.
Pourtant à minuit, il se retrouve à attendre l'ukrainienne à l'aéroport de Nice. Il est certain qu'elle est plus épuisée, le retour depuis la Finlande est éprouvant sans compter qu'elle a déroulé son programme libre plus tôt dans la journée, dans lequel elle a excellé.
Charles se frotte les yeux pour se maintenir éveillé, ils ne devraient plus tarder à arriver. Il baille à s'en décrocher la mâchoire tout en attendant à l'intérieur du véhicule dans cette nuit noire. Il fait un froid de canard à l'extérieur.
Ses yeux clairs sont attirés vers deux silhouettes traversant le parking, il reconnaît immédiatement le corps frêle de Nadejda. Il s'extirpe de la voiture pour faire un signe de la main afin d'indiquer sa position à l'entraîneur et à la patineuse.
Nadejda sourit doucement en s'approchant, un sac à dos sur l'épaule et une médaille d'or autour du cou. Elle se hisse sur la pointe de des pieds pour déposer un baiser humide sur la joue glacée du monégasque qui sourit immédiatement. Il lui rend doucement son étreinte en plantant un baiser sur son front.
- Désolé d'avoir raté ça.
Ses lèvres sont pincées, il s'en veut un peu d'avoir eu d'autres obligations à remplir comme gérer sa rupture médiatique. Une chose est sûre, la brune ne lui en tient pas rigueur puisqu'elle assure :
- Ce n'est pas grave.
Elle se tourne de profil pour pouvoir observer le canadien, elle le remercie d'un regard. Il n'oublie pas de saluer Charles, il précise avant que ce dernier ne s'éloigne vers sa voiture garée un peu plus loin :
- Repos demain, je ne veux pas te voir à la patinoire.
Nadejda acquiesce en restant collée au monégasque dont le bras entoure ses épaules. Dès que l'entraîneur disparaît de son champ de vision, elle relève la tête vers Charles pour l'observer avec attention.
Son cœur rate un battement en croisant son regard clair, les lèvres du monégasque ne tardent pas à s'écraser sur les siennes sous cette impulsion. Ses mains se posent instinctivement sur les joues de la patineuse lorsque leur échange s'approfondit.
- Je me devais d'embrasser l'une des finalistes, souffle-t-il contre ses lèvres.
Le sourire de Nadejda ne faiblit pas en se détachant de lui, ces deux derniers jours ont été presque parfaits. Il ne manquait que Charles à ses côtés pour célébrer sa victoire au grand-prix d'Espoo, la qualifiant pour la finale ISU se déroulant à Turin à partir du neuf décembre.
Et d'un seul regard, Nadejda comprend qu'il est temps pour eux de rejoindre la principauté. Elle plante un dernier baiser sur ses lèvres avant de se glisser à l'intérieur de la Ferrari 488 Pista en déposant son sac à ses pieds. Elle s'endort à moitié sur le trajet pour rentrer, elle est épuisée et ses jambes sont courbaturées.
Corps brisé.
Charles arrête la voiture et l'ukrainienne ne semble pas sortir de sa somnolence. Elle est plus épuisée que lui, si bien qu'il lz réveille doucement pour qu'elle sorte de la voiture. Elle s'effondre aussitôt dans le lit en rentrant dans l'appartement, sans prendre le temps de se changer.
Charles réussit à la convaincre d'aller se démaquiller afin qu'elle ne dorme pas avec le visage toujours recouvert des paillettes de sa représentation. Elle s'extirpe avec difficultés du lit, aidée par le brun qui pose une main dans son dos en constatant que ses jambes sont prises de tremblements.
Nadejda se démaquille, ses gestes sont lents et mécaniques. Quand, elle termine, elle se précipite vers le lit mais le monégasque la retient doucement en agrippant son poignet. Il désigne son pyjama devant son air consterné et Nadejda acquiesce. Elle était prête à s'endormir avec ses survêtements sans s'en rendre compte.
- Est-ce que je peux ?
Les mains du pilote se posent sur ses hanches, non loin de l'ourlet de son t-shirt. Il montre son intention tandis que leurs regards se croisent avec vivacité. Elle opine de la tête d'un mouvement faible et tout doucement, les doigts du monégasque frôlent sa peau glacée tandis qu'il relève son t-shirt jusqu'à le lui retirer.
Elle ne porte plus qu'une brassière de sport comme haut. Les mains du pilote continue leur remontée, elles frôlent sa taille provoquant un frisson chez la patineuse. Elle tressaille lorsqu'il retire sa brassière et aussitôt, ses bras se replient devant sa poitrine pour se cacher.
Nadejda ne s'est jamais sentie aussi démunie par sa nudité exposée sous cette lumière tamisée de la chambre. Pourtant le regard clair du monégasque n'est pas posé sur son corps dénudé, il est ancré dans le sien si bien qu'elle ne parvient pas à détourner le regard.
- Si tu m'autorises à te regarder, je te promets que dans mes yeux tu n'y liras que du respect et de l'amour, souffle Charles.
L'ukrainienne est incapable d'esquisser le moindre geste, elle ne fait que le regarder de ses yeux devenant rapidement humides par les larmes. Charles pose aussitôt ses mains sur ses joues et il s'empresse d'essuyer l'eau au coin de ses paupières, il rajoute d'une voix basse :
- Je suis désolé si je t'ai brusquée, ce n'était pas mon intention.
Elle secoue la tête tandis que ses larmes continuent de pleurer. A aucun moment, ses yeux ont dérivés sur son corps dénudé. Il continue d'observer son visage et Nadejda n'a jamais eu autant confiance de toute sa vie en quelqu'un.
- Charles, je t'aime.
Sa voix n'est qu'un murmure et l'effet est immédiat sur le monégasque. Ses yeux se gorgent d'eau, ses lèvres se mettent à trembler. Rares sont ceux à avoir dit ces mots avec autant de sincérité et il se sent flancher.
Sans un mot, Charles se penche vers elle. Leurs lèvres se frôlent un instant et il comprend qu'elle donne son accord. Ses mains viennent se poser délicatement sur ses poignets afin qu'elle puisse arrêter de dissimuler son corps frêle derrière ses avant-bras. Il n'arrête pas de glisser ses lèvres sur les siennes, ses paumes s'arrêtent sous sa poitrine dénudée.
Il se sépare d'elle avec une infime douceur, son regard se pose sur son corps dénudé un court instant et il détourne rapidement le regard pour ne pas la gênée. Et sans un mot, il attrape sa nuisette qu'il glisse par dessus sa tête afin de recouvrir son corps dénudé.
La brune sent ses jambes trembler. Elle comprend que ce n'est pas seulement des courbatures mais que c'est lié aux sentiments qu'elle a pour le monégasque dont le bras s'enroule immédiatement autour de sa taille.
Il la soutient jusqu'à ce qu'elle s'allonge dans le lit, elle retire son bas de jogging et Charles se glisse à ses côtés. Elle l'entend vaguement murmurer avant qu'elle ne sombre dans un profond sommeil :
- Je t'aime Nadejda.
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je suis tellement fière de ce chapitre (je dis ça à chaque chapitre)
Prochain chapitre gala fia et finale ISU, j'ai si hâte !
