Chapitre 17

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Le professeur décide de lancer un débat sur l'utilité des humains. Rien que ça. Je reste choquée de cet audace. Comment peut-il poser cette question? Je comprends rapidement que c'est pour être bien vu du vampire suprême. Tout le monde sait qu'il déteste les humains et qu'il aimerait les faire disparaître.

Brice lève la main. Ce vampire adore embêter les humains et nous faire sentir comme de la vermine. Je sens qu'il va en profiter pour bien nous dévaloriser. Il va pouvoir être bien vu par le vampire suprême. Deux vampires qui détestent les humains, ils vont bien s'entendre.

-Je trouve que les humains ne servent pas à grand-chose, si ce n'est à nous nourrir. Ils n'apportent rien à la société puisqu'ils ne sont ni forts, ni intelligents. C'est quand même important qu'il y ai encore quelques humains pour pouvoir se nourrir mais ils ne devraient pas participer à la vie de la société.

Je bouillonne à l'intérieur. Je sens le regard de Brice se poser sur moi. Il sait que je ne peux pas me taire face à son discours. Il adore me faire virer de ce cours. Ma colère éclate et je ne fais plus attention aux conséquences de mes actes.

Je lève la main et avant même que le professeur ne m'interroge je prends la parole. Je parle d'une voix claire et forte, comme si je faisais un discours solennelle.

-La question devrait être : quel est l'utilité des vampires ? Tu dis qu'on n'est ni forts ni intelligents mais je te signale qu'avant que vous n'arriviez c'était le humains qui dirigeaient. Vous êtes arrivés et vous avez tout changé ! Je ne me sens pas inférieure à vous. Nous sommes tous des êtres vivants...enfin en parti pour certains...

J'extériorise ma haine envers eux. Je les déteste tellement. J'en tremble quand je parle. Mais avant que je puisse finir mon discours, je sens une main se poser sur mon cou et je suis poussée à l'extérieur de la salle. Je me sens poussée contre un mur. Je lâche un cris de douleur. J'ai une impression de déjà vu. Ma vue se brouille. Lorsque j'arrive à voir net, le vampire suprême qui me plaque brutalement contre le mur. Je l'ai mis en colère. Ses yeux sont rouges. Il va bien falloir qu'il me tue un jour et c'est certainement maintenant. Je serais morte après avoir défendu les humains devant toute la classe. Je ferme les yeux. Mais rien ne se passe. Alors je les rouvre. Le vampire continue de me regarder.

-Petite impertinente, je devrais te tuer murmure t-il menaçant.

Je ne comprends pas pourquoi ce n'est pas déjà fait.

-Alors tuez moi comme vous avez tué mes parents je réponds sur le même ton.

Ma colère est plus forte que la peur. J'ai peur qu'il me fasse souffrir mais ma haine envers lui me fait oser lui répondre.

Il me pousse contre un autre mur. Ma tête me fait mal.

-Ne me pousse pas à bout humaine. Crois moi, tu risques de souffrir. Je te tuerais après t'avoir torturé et tu me supplieras d'en finir rapidement.

Je frissonne. Voilà le vampire suprême des rumeurs. Il avait du en torturer des gens. Je suis allée trop loin ce coup ci. Je ferme les yeux.

-Tes parents voulaient que tu restes en vie. Ils m'ont supplié de ne pas te tuer. Ta mère était prête à se sacrifier pour toi continue t-il

-Ne parlez pas d'eux je lui lance en murmurant

Je suis surprise qu'il se rappelle d'eux. Il a du demander des centaines de centaines d'exécution. Je refuse qu'il en parle. Il les a tué. Il ne mérite que ma haine. Il me prend le poignet et me le tourne rapidement. Je lâche un cris de douleur.

-N'oublie pas à qui tu t'adresses. Je te trouves bien irrespectueuse envers ton maître.

J'ai envi de pleurer à cause de la douleur. Comment ose t-il penser être mon maître. Je ne peux pas me taire.

-Mon maître ? Vous tuez des innocents, vous traitez les gens comme de la merde...vous n'êtes pas mon maître, je n'appartiens à personne.

Je ne vois pas la gifle arriver. Je ressens seulement la douleur. J'ai l'impression que ma joue va prendre feu. Je cris de nouveau et des larmes coulent. Je n'arrive pas à les cacher. Je pleure beaucoup ces temps ci. Je dois être rouge. Mais je refuse de m'avouer vaincu.

-Je ne vous aime pas, vous ne m'aimez pas. Alors tuez moi comme vous avez tué mes parents. Je n'ai plus rien qui me rattache à la vie.

Il approche son visage des mon cou. Je frissonne. Il va sans doute me mordre et me vider de mon sang. Je sens déjà la douleur que je vais ressentir quand il plantera ses canines.

-C'est là que tu te trompes murmure t-il, menaçant.

Je ne comprends pas le sens de ses propos. Pourquoi me garde t-il aussi longtemps en vie? Ce n'est pas normal. Il se contente d'appuyer sur mon poignet cassé ce qui me fait crier.

-Retourne en classe et tais toi. Si je t'entends, je m'en prendrai à ton ami Antoine. Un joli petit humain. Ou alors Lucie. Une joli petite humaine bien appétissante.

J'écarquille les yeux, horrifiée de cette idée. Il semble content de voir ma réaction. Je baisse la tête et je me tais. Je ne peux pas risquer de faire blesser mes amis. Il pose une main sur le bas de mon dos et me pousse vers la classe. Je frissonne légèrement. Un fois arrivés devant le porte, il me lâche et toque. Nous retournons nous asseoir sous des regards amusés ou inquiets de mes camarades. Le professeur ne me demande même pas comment je vais et ne cherche pas à croiser mon regard. Quant à Brice, il semble se demander ce que je fais encore là. Je me le demande aussi.




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