Chapitre 23

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Le match prend fin et nous avons gagné. Brice est dépité et me lance des regards noirs. Je me contente de le fixer avec un sourire en coin. Je sais qu'il ne peut pas me faire de mal maintenant, surtout en étant la coéquipière du vampire suprême. Je me dirige sans joie vers notre prochain match. Je suis déjà fatiguée mais on ne nous donne aucun répit. Le match suivant est plus facile. Nous jouons contre Antoine et sa partenaire qui ne semble pas aimer beaucoup ce sport. Le match débute. Je trouve que le vampire suprême est violent envers Antoine. Il le vise plusieurs fois et Antoine doit esquiver la balle. La vampire qui joue avec lui ne cherche pas à l'aider ou à attraper la balle. Elle reste en retrait. Je me sens mal pour mon ami et je lui fais des passes faciles lorsque je reçois la balle. Le vampire suprême le vise et quand il se la prend dans la tête et qu'il tombe au sol, je décide d'arrêter de jouer et je vais voir comment il va. Sa coéquipière se contente de me regarder de haut, agacée que je stoppe le match.

-Antoine, ça va ? Je demande inquiète

Je connais la force du vampire suprême. Il aurait pu le tuer en le décapitant. Antoine a eu de la chance que ce coup ne soit pas fatal.

-Je vois flou. J'ai mal à la tête murmure mon ami difficilement

-Tu es bien amoché. Je suis désolée.

Antoine ne me répond pas et je vois qu'il s'est évanoui. J'appelle le professeur en urgence. Il se dirige vers moi d'un pas nonchalant. Ce dernier lève les yeux au ciel.

-Il se réveillera. Vous êtes tellement sensibles les humains.

J'ai envi de lui sauter dessus. J'ai peur pour mon ami et il s'en fout.

-Il s'est prit un ballon dans la tête ! C'est peut-être dangereux ! Vous ne pouvez pas...vous savez...l'aider ? Je demande, paniquée.

Je le lui demande presque en le suppliant. Je ne peux pas supporter de voir Antoine dans cet état. Le vampire suprême a été particulièrement violent envers lui et je me demande si c'est de ma faute. Le professeur secoue la tête et part. Je serre les dents pour me retenir de l'insulter.

-Le match continue grince la voix du vampire suprême.

La coéquipière d'Antoine se dépêche de se mettre en position pour jouer. C'est moi qui ai la balle et elle attend que je retourne dans mon terrain et que je joue. Mais je refuse. Il a blessé Antoine. Je ne peux pas laisser le match continuer. Je suis prête à tout pour mes amis. Il peut mourir à cause de ce coup, je ne vais pas continuer de jouer avec le coupable de son état. Il tue mes parents, il blesse mon ami. Pourquoi ne se contente t-il pas de me tuer pour abréger mes souffrances. Il a l'air d'aimer me faire du mal.

-C'est injuste de jouer quand il manque un joueur. C'est lâche je dis d'une voix froide sans réfléchir aux conséquences.

Un silence se fait dans le gymnase. Seuls les ballons continuent d'être lancés. Tous les vampires ont entendu. Je n'ose pas regarder le vampire suprême. Je viens de le contredire. Je viens surtout de le traiter de lâche. J'attends de voir ce qu'il va me faire. Il faut bien qu'il finisse par me tuer de toute façon.

J'entends des pas s'avancer vers moi. Mais il ne se dirige pas vers moi mais vers Antoine. Il se penche et met sa main au niveau du cou de mon ami. Je comprends qu'il veut lui briser le cou. Sans réfléchir, je cours vers eux en hurlant de ne pas le tuer. J'agrippe la main du vampire suprême dans l'espoir dans la retirer du cou d'Antoine. Je me rends compte de mon erreur. Je viens de toucher le vampire suprême. Je vais mourir. Personne n'a le droit de faire ça. C'est interdit. Mais je n'arrive pas à sortir du contact. Je n'arrive pas à enlever ma main. Je me sens collée à lui. Je ressens pleins de sensations. Comme si le temps s'était arrêté. Je ressens des picotements agréables. Je n'ose pas le regarder dans les yeux pour savoir s'il ressent la même chose. Je l'ai déjà touché, je ne vais pas en plus le regarder dans les yeux. Quand je repense à mon ami qui est en danger, je m'oblige à couper le contact et je recule, effrayée. Je baisse la tête. Je suis prête à le supplier s'il le faut.

-Laissez le, s'il vous plaît je murmure les larmes aux yeux et en me baissant devant lui pour me mettre sur mes genoux.

Je n'aurais jamais pu penser un jour que je m'abaisserai devant le vampire suprême. Je me sens humiliée. Mais je tente de faire abstraction et de penser à la vie d'Antoine qui ne tient qu'à un fil.



Vampire SuprêmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant