Vampire Suprême

Chapitre 25

Le vampire suprême m'attrape par les côtes et me pousse loin de l'arbre. Je me retrouve face à lui, emprisonnée par ses bras. Je me débats mais il me tient fermement. J'arrête de me débattre. Son visage est à quelques centimètres du mien. Je décide de le regarder dans les yeux. Je n'ai plus rien à perdre. Nous nous fixons pendant un long moment sans rien dire. Je n'arrive pas à le sonder. Mais mes yeux restent bloqués sur les siens. Je ressens un sentiment de plénitude. J'ai envi de me rapprocher encore plus de lui, comme si nous étions liés.

Et d'un coup...il avance son visage et pose ses lèvres sur les miennes. Je ne réagis pas sur le moment. C'est agréable. Tout explose en moi. Je n'ai jamais ressenti de tels émotions. Je n'ai jamais embrassé un garçon. Son baiser est doux, contrastant avec la poigne qu'il a sur ma hanche. Il semble ne pas vouloir me lâcher. Je profite de ce moment. Je me sens bien, en sécurité avec lui et je ne veux pas me détacher.

Puis tout à coup je me rappelle qui il est et je me détache en pleurant. Par réflexe je lui lance un coup de pieds dans son entrejambe. Je sais qu'il n'a pas ressentis grand-chose mais il me lâche tout de même. Je recule de lui. Je suis effrayée. Que vient-il de se passer ? Ai-je vraiment embrassé le vampire suprême ? Moi qui déteste les vampires ? Celui qui a tué mes parents ? Celui qui m'a fait du mal ? Je me mets à pleurer de plus belle.

Je me mets à courir loin de lui, les larmes aux yeux. Mais qu'ai-je fait ? Mahheureusement je ne peux aller nul part car le parc est fermé et le vampire est devant la porte. Je suis enfermée avec lui et il me contemple du regard. Je ne sais pas à quoi il pense ni pourquoi il m'a embrassé. Je me sens honteuse d'avoir puis répondre au bisous. Qu'en auraient pensé mes parents ?

Je n'ai pas d'autre choix que de rester dans le parc. Je décide de m'allonge sur le dos sur un banc et je pleure. Je veux être seule. J'ai besoin d'oublier tout ce qui vient de se passer. Je ne veux plus y penser.

Quelqu'un s'assoit à mes pieds sur le banc. J'ouvre les yeux et je vois le vampire suprême. Mes larmes redoublent d'intensité. Le vampire pose sa main droit sur ma cheville gauche et regarde loin devant lui. Il semble aussi réfléchir. J'en peux plus de son comportement. Je ne le comprends pas.

-Laissez moi, je vous en supplie. Sinon tuez moi. Faîtes arrêter ce calvaire. Je ne...sais pas ce qu'il s'est passé. Ce n'est pas normal. Vous..n'aimez pas les humains. Ce n'est pas possible. Je ne comprends pas je murmure en sanglot.

-Tu n'as toujours pas compris humaine ? Se contente de dire le vampire suprême d'une voix étrangement douce

Je suis surpris de son changement de vois. Je le regarde sans comprendre.

-J'aurais aimé te tuer dès la première fois dans les toilettes du café. Mais je ne peux pas avoue t-il sans aucune émotion.

Je fronce les sourcils. Il doit forcément mentir. Cet homme est un meurtrier.

-Pourquoi ? Vous avez tué pleins de gens ! Je hurle de colère en repensant à mes parents.

Il agrippe ma cheville avec intensité et je laisse échapper un cris de douleur. Il relâche rapidement la pression.

-Parce que quand je t'ai vu, j'ai compris que tu étais mon âme-sœur.

Un silence se crée. Je n'ose pas parler. Mais de quoi il parle ?

J'ai entendu parler de ce mythe mais je pensais que c'était des bêtises. Pourtant au fond de moi je sais qu'il a raison. Quand je le regarde, je me sens rassurée. Je ne ressens pas ça avec d'autres personnes. Même si je le déteste, j'apprécie lorsqu'il me touche, lorsqu'il me regarde dans les yeux. Pourquoi est ce tombé sur moi? Les vampires ont peu de chance de trouver leur âme sœur. Je savais qu'il la cherchait mais je ne pensais pas qu'il la trouverait.

-Je suis incapable de te tuer. Au contraire, j'ai tout le temps envi de te protéger.

Je me retiens de me moquer. Ce serait mal vu.

-Vous avez une drôle de façon de me protéger dis je en pensait à la gifle et à mon poignet ainsi qu'à toutes les fois où il m'a jeté par terre.

Il comprend à quoi je fais allusion et je l'entends grogner.

-Tu me pousses à bout à chaque fois, Ana. Seules les menaces sur tes amis semblent fonctionner!