Fifteen

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Lui

Ma tête cogne de l'intérieur. Cette douleur à l'épaule s'irradie dans tout mon bras. Je sens encore la lame de ce batard trancher ma chaire.
Mais tant mieux. J'ai ce besoin de ressentir la douleur de temps en temps pour me rappeler que je suis toujours en vie, malgré tout. Ça faisait des mois qu'aucun mec n'était parvenu à me faire mal. L'ai-je laisser m'atteindre volontairement? Il y a des chances.

J'ouvre les yeux quand je perçois les vibrations de mon portable. Je remarque que j'ai passé la nuit sur le canapé, un plaid repose sur moi.

C'est elle. Qui d'autre?

Je la revois se faire violence pour me soigner. Ses petits doigts fins et hésitants prendre soin de cette plaie qui n'en est qu'une parmi une longue liste de blessures.

Celle ci gardera un souvenir particulier.

J'inspecte l'écran de mon téléphone en me redressant difficilement.

Salvador.

Merde ! Il doit être au courant pour la veille. Cette baltringue de Romario a du tout lui dire. Il est prêt à tout pour lécher le cul de son père.

Fils de...

Sa mère, je l'aime bien.

— Mio Tìo*? Articulé-je la voix enrouée.

— Petit con ! m'assène t-il d'emblée.

Il est furieux. Complètement furieux.

— T'es déjà au courant? Romario est une putain de cafteuse.

— Romario ne m'a rien dit !

Ah bon? Serait-il tenir sa langue pour une fois? Lui qui n'a pas hésité à l'enfoncer dans la bouche de mon ex, Lana. J'aurai du lui trancher la gorge pour ça.

— Qu'est-ce qui t'as pris de t'en prendre à l'un des leurs?

Il fait allusion au mec que j'ai laissé pour mort, à cause de la squatteuse.

— Je lui ai seulement tiré une balle dans le genoux.

— Menteur ! Je sais qu'il l'ont trouvé inconscient. Il est dans le coma, bordel !

Bon, peut être que je lui ai aussi assené quelque coups de poings. Mais est-ce un détail important? J'étais dans le feu de l'action. Et les hurlements de cette... inconsciente m'ont fait perdre la raison.

— Le cousin de ce type, c'est Cortez. C'est lui qui vous a attaqué hier soir.

Je comprend mieux pourquoi ces types se sont jetés sur moi alors que Salvador nous avait demandé de vadrouiller près d'une zone sensible de la Ciudad de las ombras. J'étais d'ailleurs avec Julio et Romario. Ça me fait toujours autant chier quand Salvador insiste pour que je le prenne avec moi celui là.
Généralement, c'est lui qui nous attire les problèmes, pas moi.

— Je le sais, dis-je avec une forme de désinvolture.

Ce que j'ignorais par contre, c'est qu'il était le cousin du mec que j'aurai du abattre ce soir là.

One to oneWhere stories live. Discover now