Seventeen

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🇵🇸

Lui

Me rendre chez Cortez a été une formalité. J'y suis allé pour régler cette affaire le plus vite possible. J'aime pas laisser des merdes trainer et me laisser déborder par des petits cons comme lui.

Son crâne rasé est visible à 100 mètres, il est assis comme un pacha, une nana assise sur sa cuisse. Elle lui caresse la nuque. La scène est à vomir.

Quand je me pointe dans son bar, ces mecs me braquent immédiatement. Je les ignore et continue à avancer vers leur patron. Quand Cortez me voit, il pousse sa blonde, la laissant retomber sur le sol. Il se met debout mais même redressé, il doit lever la tête pour trouver mon regard sévère.

— T'es dans ma zone Ezequiel ! Reste ou t'es ! jacte t-il afin que je m'arrête.

Je continue à avancer avec une lenteur volontaire pour me poster face à lui. Je baisse la tête pour le fixer. Je ne le crains pas, ni lui, ni ses toutous.

— Un geste brusque et mes hommes te canardent, dit-il pour me dissuader.

Un rictus s'affiche sur mes lèvres, une envie d'enfoncer mon poing dans sa gueule pleine d'UV est à deux doigts de m'emporter, mais je parviens à me canaliser.

— Qu'il me canarde, débuté-je en me tournant vers ses hommes.

Ils n'ont pas l'air aussi confiants que les membres du CS.

— Et Salvador s'occupera de chacun d'entre vous personnellement, ajouté-je comme une promesse.

Une forme de terreur se lit sur le visage des mecs armés jusqu'aux dents. Cet argument fait mouche à chaque fois. Merci tìo mio.

Baissez vos armes, finit par leur demander Cortez avec une soudaine perspicacité.

Sans attendre qu'il m'y invite, je prend place sur une chaise disposée en face de celle qu'il occupait jusqu'alors. Cortez m'imite et reprend place. Sa blonde reste en retrait. Je l'inspecte. Elle doit avoir vingt cinq à tout casser. Tandis que lui, doit approcher la cinquantaine.

J'imagine une fraction de seconde la squatteuse assise sur les genoux de ce vieux degueulasse, et j'ai une pulsion de colère qui point en moi.

— Alors comme ça tu envoies tes couilles molles pour venir me flanquer une raclée? Demandé-je en mettant directement les pieds dans le plat.

— Je sais que l'un d'entre eux t'as blessé Ezequiel, ne joues pas l'arrogant avec moi.

— Tu parles de l'égratignure sous mon oeil?

Cortez passe une main sur son crâne luisant. On dirait une boule de bowling. Si je tire trois balles dans sa boite crânienne, la ressemblance serait frappante.

— Qu'est-ce tu fous là Ezequiel? Soit direct.

Comme si j'avais l'habitude d'agir autrement.

— J'ai entendu dire qu'il y avait un bon vendeur d'hot dog par chez toi. Je suis venu tester.

— Te fous pas de moi !

One to oneWhere stories live. Discover now