Thirty seven

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The war, day after day, 🇵🇸😔

Lui

Son sourire irradie bien plus que l'astre de lumière. Il me réchauffe sans aucune contrepartie. Cette merveille est là, face à moi et ne désire rien de plus que mon regard posé sur elle.

Pour elle, je serai prêt à tout. Je me sens con de penser comme un mec faible, mais je peux pas me mentir. je décrocherai cette putain de lune si c'est ce qu'elle me demandait de faire, là tout de suite.

Je la contemple sans rien dire. Elle termine ce toast encore chaud et croustillant. Une miette se pose sur son menton. Machinalement ma main se dirige vers son visage et mon pouce frotte sa peau doucereuse avec délicatesse.

— J'ai quelque chose? s'empresse t-elle en se figeant.

Sans répondre, je me redresse suffisamment pour sentir ses lèvres chaudes et sucrés contre les miennes. Je vois ses joues se colorer. Y'a t-il sensatiob plus enivrante que de savoir qu'on plait à une femme?

Une femme comme Mia.

Et dire que j'allais lui ôter la vie. Dire qu'elle devait mourir entre mes mains. Sa gorge entre mes doigts puissant. L'image me glace le sang.
Elle mérite mille fois de vivre, contrairement à moi. Je ne suis qu'un loup sanguinaire et elle est devenue la meilleure des proies.

Une proie qu'on ne tue pas, mais qu'on apprivoise, puis qu'on finit par aimer, inconditionnellement. Envers et contre toutes formes de rationalité.

Je suis devenu un poète de merde, une balle de mon Beretta devrait m'aider à reprendre le cap.

— Si tu as fini, allons-y, lui proposé-je avec l'idée de me retrouver de nouveau seule avec elle, dans l'intimité de ma chambre.

Mia hoche la tête, je règle l'addition et nous retrouvons la vitesse de ma Kawasaki. Celle qui me faisait vibrer auparavant, me semble dérisoire maintenant que Mia fait partie de ma vie. Je l'ai clairement dans la peau. Et la sentir contre moi, serrant mon torse avec la volonté de se maintenir en sécurité, voilà ce que je chéris le plus sur terre.

Elle et uniquement elle, jusqu'à mon dernier souffle.

La Ciudad nous aspire dans ses ténèbres après de longues minutes à slalomer l'un contre l'autre. Je suis heureux bordel, je suis un putain de mec heureux. Je me sens con et vulnérable.

Alors que je m'apprête à prendre la direction de mon appartement, Mia presse mon épaule avec ses doigts pour m'indiquer une silhouette blonde que je reconnaitrais parmi toute celle de la Ciudad.

Celle d'Aponi.

Je finis par garer ma Kawasaki sur le coté. Mia glisse sur la droite pour retrouver le sol, et très vite la chaleur de son corps me manque douloureusement.

Je la vois retirer son casque, ses longs cheveux ébènes sont balayés par le vent. Je retiens mon souffle. Un spectacle à elle toute seule. Elle ne s'en rend même pas compte.

— Oni ! Faut que j'aille la voir, m'annonce t-elle en me tendant le casque.

Et puis ma jolie mexicaine m'échappe en s'introduisant dans le Palermo. Doucement, ma jolie, tu ne feras plus un mètre sans que tu sois dans mon champs de vision.

Rapidement, je la rejoins. Il doit être quatorze heures, dans ses environs, quelques habitués sont installés de parts et d'autres du bar-restaurant.

Il y a des mecs du CS, des putes... Pas d'enfants de choeurs dans les parages. L'endroit est plongé dans une obscurité, entrecoupée par des néons roses. Une couleur de tapette. Je cherche ma Mia en balayant l'espace avec sévérité. Les nombreux clients que je connais, tous sans exception, n'osent pas croiser mon regard.

One to oneWhere stories live. Discover now