Twenty-eight

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Elle

Il a pris ma défense une nouvelle fois. Et cela a définitivement fait décrocher mon coeur. Pourtant, je ne connais pas les raisons de cet intérêt pour lui. Il a tout les codes pour effrayer une femme comme moi. Pourquoi est-ce que tu m'attire Ezequiel? Dis moi, il y a une chose dans ton regard qui m'attire, jusqu'à me perdre. Eperdument.

De toute ma vie, je n'ai jamais rencontré un homme doté d'une telle froideur et d'une dureté si effrayante. Pas même mon père. Et pourtant il m'attire irrémédiablement comme aucun autre ne l'a jamais fait.

Pas même Jared, mon fiancé.

Mon fiancé. Ces deux mots me glacent le sang. Je ne pourrait plus jamais voir en Jared quelque chose d'autre qu'un simple...ami. Et je prie pour qu'il me comprenne, lui qui a toujours été bon et compréhensif avec moi. Il a été cette bouffée d'oxygène un moment. Désormais ça n'est plus le cas.

Ezequiel m'a fait quitté le bar, sans m'adresser une parole. Il tient ma main fermement dans la sienne. Une impression de chaleur m'envahit déjà depuis quelques minutes, se diffusant dans tout mon corps, un peu comme si il avait déposé une braise ardente contre ma paume.

Ce sentiment d'être invulnérable, d'être puissante et inébranlable à ses cotés, est la plus belle chose qu'il puisse m'apporter. Peut-il simplement deviner ce que je ressens là tout de suite?  Ce que j'éprouve pour lui, cet homme que je ne connais que depuis quelques semaines.

— Sors plus jamais comme ça, c'est compris?

— Tu veux dire? Blessée et fâchée?

— Ouais.

— Dans ce cas là, c'est à toi de faire des efforts.

Ezequiel s'immobilise et pivote la tête pour m'observer. Toutefois, il n'est pas énervé.

— Endurcis toi un peu Mia. Le monde n'est pas faite pour les âmes comme la tienne. Tu te laisses gifler par Lana. Et je peux pas l'accepter.

Il a raison. Il a entièrement raison. Mais j'ai perdu pied. Tout est allé si vite. Lana, lui, les membres du bar qui nous épiaient. J'ai pas su réagir comme il fallait. Je me déçois.

J'inspire en fermant les yeux et puis je me plante devant lui, avec défiance, lui coupant la route. Je lis alors de la stupeur dans son regard noir et brillant.

— Apprend moi à le devenir Ezequiel, apprends moi à être forte, demandé-je avec calme et suffisamment de sérieux.

Quelques secondes s'écoulent. Puis un rictus point sur son visage. J'adore quand il fait ça.

Je suis sérieuse, affirmé-je.

En guise de réponse, il m'embrasse en pleine rue, se moquant des ombres qui ont accès à cet échange qui me fait un peu plus plonger dans cette passion naissante. Il ne faut plus que je m'attarde, désormais je ne crains plus Ezequiel. Et la peur laisse doucement place à un sentiment irrévocable.



Je sors de la salle de bain après y avoir brosser mes dents et laver mon visage, Ezequiel semble déjà dans sa chambre. Nous ne nous sommes pas dit « Bonne nuit », mais est-ce réellement dans nos habitudes?

Je traine des pieds dans le salon, sans oser m'approcher de sa pièce. Je jette un oeil à Lino, il dort déjà depuis un bout de temps. Je n'ai aucune excuse de me trouver dans le salon, alors je rebrousse chemin pour me diriger vers ma chambre.

Mes draps sont froids, il me faut du temps avant d'y trouver de la chaleur et le sommeil. Je finis par tomber de fatigue. Lentement.

Quand mes paupières s'entrouvrent au milieu de la nuit, je ne suis plus dans ma chambre. Mais dans celle d'Ezequiel. Il a ses bras autour de moi. Il me sert tout contre lui avec possessivité. Il dort profondément. Un sourire étire mes lèvres, et puis je plonge à nouveau la tête contre son torse protecteur et parfumé de virilité.

One to oneWo Geschichten leben. Entdecke jetzt