Chapitre 10

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Ayden

Nous arrivons à la soirée et la plage est déjà bondée. J'ai toujours eu l'habitude de faire des soirées dans de grosses baraque de riche étant donné que la dernière que j'ai faite était chez moi alors que j'arrivais ici, j'ai découvert que la plupart des soirées s'organiser en extérieur, j'ai trouvé ça incroyable. L'Australie m'a fait me sentir libre à chaque moment.

Ma sœur n'attend pas pour se décrocher de moi et part en direction de ses amis. Car même si on s'entend super bien, elle a trois ans de moins moi, ce qui signifie qu'elle a son propre cercle d'amis. Je me dirige vers la table de fortune qui bascule à chaque mouvement, où est proposé plusieurs types de bières et opte pour une aux arômes cerise. Dès les premières gorgées, je sens mon corps se détendre, je n'avais même pas remarqué que je stressais.

Pour le coup, je peux dire merci aux garçons, parce que depuis la dernière fois où je les ai vus, je n'ai pas cessé de faire des crises d'angoisse, et je stresse involontairement pour un oui ou pour un non. Pour me détendre je me dirige vers le bord de l'eau, m'assois sur le sable et m'allume une clope de ma main libre.

C'est une très mauvaise habitude que j'ai prise, mais c'était soit ça soit je tombais dans l'alcool ou la drogue, donc je pense que c'est plus raisonnable.

— Hey, salut, entendis-je derrière moi alors qu'une main se pose doucement sur mon épaule. Il n'attend pas avant de venir s'assoir à côté de moi.

— Salut Jake ! T'es là depuis longtemps ? je lui tends la cigarette, je sais qu'il ne fume qu'en soirée et c'est un peu notre rituel de s'en partager une.

— Non, j'y suis depuis une trentaine de minutes, je t'ai vu arriver. Tu es très belle d'ailleurs. Je rougis et laisse mes yeux sur l'océan devant moi pour éviter qu'il le remarque, un timide remerciement sort de ma bouche mais je ne sais pas s'il y a fait attention. J'ai tendance à devenir timide quand il me parle de cette manière.

Avant lui, je n'étais pas habituée qu'un homme s'intéresse à moi et c'est plutôt plaisant de recevoir des compliments, en fin de compte, il reprit. Alors tu es prête à faire tes valises ? Je vais trop te manquer avoue-le. Il tire une latte et me la redonne.

— Jake, petit un, l'Australie va terriblement me manquer, je ne pensais pas autant m'y attacher. Et en le faisant languir je lui avoue avec un sourire en coin : et de deux, oui, tu vas beaucoup me manquer, j'aurais aimé qu'on ait plus de temps.

— Je pourrais peut-être venir te voir durant les vacances d'hiver ou à un autre moment quand ça t'arrangera, si tu voudrais toujours me voir bien sûr, je lui souris, c'est une très bonne idée et je compte le garder dans un coin de ma tête.

— Avec plaisir. Par contre, on risque d'être serrés dans une chambre universitaire, tu es prévenu.

— Ça ne me dérange pas, au contraire, dit-il avec un clin d'œil. Je ressens un léger pincement dans le creux de mon ventre. Je suis contente d'enfin avoir quelqu'un qui s'intéresse à moi, mais je ressens également autre chose, dont je ne suis pas en mesure d'identifier. Après quelques bouteilles de bières et des heures à parler de tout et de rien, je vois ma sœur arriver au loin, elle essaye de courir mais on dirait plus tôt un pingouin qui se dandine. Purée, elle a bu, je vais la tuer. Je vais me faire défoncer s'ils nous voient. C'est un SOS que je lance. Mes parents me laissent peut-être sortir mais je dois porter le poids de la responsabilité que ma sœur représente. Elle n'a que dix huit ans et je suis censé l'empêcher de boire.

— Aydennnn, on rentre, j'ai un peu mal à la tête ? dit ma sœur avec une voix sifflante. Elle se rattrape sur les épaules de Jake, qui était encore assis par terre. Je me remets debout et je l'attrape par les épaules pour la soutenir.

— Maddy, je te préviens, si l'on arrive à esquiver maman et papa, crois-moi que je vais me charger d'empirer ton mal de crane. T'es inconsciente, je n'ai pas envie de m'embrouiller avec eux alors qu'on est sur le point de repartir.

— Je peux vous déposer, si vous voulez. J'ai bu qu'un seul verre en arrivant, nous propose Jake.

— Tu es adoraaable Jake, j'aurais bien aimé t'avoir comme beau-frère tu sais. Oh merde quel idiote, elle va me taper la honte, c'est un deuxième SOS que je lance la.

— Désolé, elle n'est ... pas dans son assiette, comme tu peux le constater. Il se met à rire et je rigole avec lui.

— C'est rien t'inquiète pas. On attrape ma sœur chacun d'un côté, et on la dépose dans la voiture de Jake.

On arrive devant chez moi, et ma sœur m'attend patiemment devant la porte d'entrée, attendant que je la lui déverrouille. Lorsque je m'apprêtais à déposer un baiser sur la joue de Jake, pour lui dire bonne nuit, celui-ci tourna la tête et m'embrassa. Mon premier réflexe est me détacher de surprise et de fixer ses beaux yeux verts. Mais il ne perd pas de vue son objectif, car il a toujours sa main posée sur ma hanche. Je ne souhaite pas avoir de regrets en partant d'ici donc je me rapproche de lui et passe mes mains au niveau de son cou. Même si je ne suis pas à l'aise avec les contacts en temps normal, je décide de me laisser aller pour cette fois. Donc je l'embrasse en retour. Lui et moi savons très bien que ça ne mènera nulle part mais pour le moment aucun de nous ne semble s'en préoccuper.

Je m'agrippe à lui pour me maintenir en place. Après quelques minutes, j'entends ma sœur siffler et taper dans ses mains, elle commence même à chanter devant la porte, signe de son impatiente. Il sent mes lèvres s'étiraient en un sourire et recule de plusieurs centimètres et m'enlace très rapidement. Je l'entends me chuchoter :

— Bonne nuit Ayden, tu vas vraiment me manquer. Ma proposition pour les vacances tient toujours. Puis il s'éloigne, je me rends compte que sa main tenait la mienne et je la sens se retirer de plus en plus, jusqu'à qu'il retourner auprès de sa voiture, garée un peu plus loin. Une sensation de vide m'envahit. La première fois depuis tellement longtemps, où je commençais à enfin être heureuse, un sentiment de solitude me rappelle à l'ordre et je vais devoir tout recommencer ailleurs. Je pivote vers ma petite sœur et cours pour lui fermer sa bouche à l'aide de ma main.

Il faut que je lui propose le jeu du roi du silence pour arriver à la faire monter à l'étage sans réveiller nos parents. Je l'aide à ôter ses vêtements et la fourre sous la douche, en optant pour une vengeance qui se mangeait glacée.

— AAAAAH Aydennnnnn, ça ne va pas la tête ou quoi, tu veux que je meure d'un choc thermique ou quoi ??? Elle me déclenche un rire si puissant que je n'arrive plus à m'arrêter. Elle sort si vite de la douche pour s'affaler sur un tas de serviettes. Elle s'enroule à l'intérieur et me regarde méchamment, elle se retourne et je la vois attraper sa trousse de toilette.

— Ce que tu peux être bête, tu ne vas pas mourir avec une pauvre douche froide. Il fallait bien te faire dessouler. Tu n'avais qu'a pas boire, c'est bien fait pour toi. Elle me fit une moue boudeuse et je lui conseillai d'aller se coucher avant de fermer la porte de ma chambre derrière moi et de me coucher dans mon lit après avoir passé un pyjama.

C'est seulement après tout ça que je décidais de regarder mon téléphone, et d'un coup, je me rendis compte de quel jour nous étions. Putain

Revenge of RavenWhere stories live. Discover now