Revenge of Raven

Chapitre 38

Ayden

Lorsque Sawer a passé le pas de ma porte, je me suis reprise juste avant de m'écrouler parce que je sais que si je laisse mes sentiments passé en priorité, je n'arriverai pas à contrer leurs attaques. Je veux paraître forte, je sais que je le suis mais pour lutter contre trois personnes à la fois sans compter leurs groupies, c'est vraiment très compliqué. Je n'arrive toujours pas à les cerner. J'ai l'impression qu'un jour ils me détestent moins que le jour d'après, mais le lendemain, ils vont me prouver tout le contraire. Je suis un peu trop naïve mais je pense qu'en réalité, il y a une partie de moi qui espère encore revoir juste, ne serait-ce que quelques instants les garçons avec qui j'ai grandi. Mais leur innocence s'est envolée autant que l'estime que j'avais pour eux. Je sais qu'ils sont sournois et qu'ils cachent bien leur jeu. Sawer avait beau être doux avec moi je sais qu'il va me jouer un mauvais jour.

Toute le reste de la journée, je l'ai passé enfermé dans le cocon qu'est notre chambre et c'est qu'au moment où Sam débarque telle une furie dans la chambre que je me redresse dans un sursaut.

— Oh bordel, c'est un ouragan qui est passé cette après-midi ? Sam ouvre grand les yeux lorsqu'elle voit des affaires et des coussins trainait partout au sol, alors qu'elle avait elle-même laisser tout trainé avant de partir. Attend, ça pue le sexe cette histoire. NON, non ce n'est pas vrai ? Elle me scan en attendant que je la contredise mais rien ne vient.

— Alors déjà la chambre sent bon j'ai mis du parfum et de deux, tu n'es pas obligé de réagir comme si j'avais commis un crime. Enfin pas encore que je sache.

— Lequel ? Qui était ici ? Elle n'arrive pas à le croire, je la vois tourner en rond dans la chambre. Tu ne pouvais pas te retenir, peu importe lequel était ici, c'est autant des connards tous les trois. Sam n'est même pas perturbé par le fait que trois personnes pouvaient être l'heureux élus. C'est comme si cette situation était normale. Elle sait très bien que je suis relié aux trois et qu'ils ne me lâcheront pas.

— Ecoute, c'était Sawer qui était là, mais attend merde. C'est lorsque je le dis à voix haute que je réalise soudainement que je n'ai aucune idée de comment Sawer s'est introduit ici.

— Quoi ?? Elle insiste en se rapprochant de moi. Qu'est-ce qu'il y a ? Tu me fais peur.

— Sawer était là, il attendait dans la chambre quand je suis revenu de la cafet et vous étiez parti. Comment il a réussi à rentrer ici, Sam c'est toi qui as laissé la porte ouverte ?

— Euh non pas du tout, on est parti se chercher un café et je suis sûr d'avoir fermé à clef. Bref tu lui demanderas ce soir, mais moi je veux savoir ce qui s'est passé, c'est le plus important ? Tu vas bien ?

— Comme tu t'en doutes, j'ai couché avec lui mais, je n'ai pas que fait ça. En fait j'en mourrais d'envie mais je voulais une assurance, quelque chose que je pourrais garder sous la main, pour le faire chanter s'ils comptaient encore d'attaquer à moi.

— Et donc ?

— J'ai enregistré sur mon micro notre partie de jambe en l'air. Je ne pense pas que les deux autres seraient ravis de l'apprendre donc ça pourrait être utile, qui plus est, je ne pense pas qu'une sorte de sextape soit bien vu par le doyen, surtout pas pour la renommée de cette école.

— Oh merde, mais ils t'ont rendu barge ma pauvre. Soit dit en passant, ce n'est pas bête comme idée mais tu sais que ça peut se retourner contre toi ? y a vraiment que toi pour penser à ce genre de magouilles pendant une baise.

— Euh Sam, d'ailleurs, j'aimerais revenir sur le fait que je devrais demander à Sawer ce soir, comment ça se soir ? Et oui merci, je suis au courant, mais je n'ai rien d'autre pour me défendre pour l'instant. Donc je me débrouille comme je peux. On est clairement dans une cage au lion et je suis le morceau de viande qu'on déchiquette.