Revenge of Raven

Chapitre 36

Ayden

Tandis que je suis à nouveau devant les motos avec quelques outils en main, je décide de démonter quelques pièces pour immobiliser deux d'entre elle et je récupère les pièces pour les semer comme une chasse au trésor derrière mon passage. J'ai fini ma tâche et je monte sur la moto, qui je pense est à Sawer. Je réussi à retirer le cache où étaient les câbles de démarrage et je les fais se toucher pour créer un contact. J'ai l'impression d'être dans un film d'action et le stress monte.

Au début, quand Jake m'a expliqué qu'on pouvait réellement le faire, je ne l'avais pas cru. Il se passe quelques secondes sans que rien ne se passe puis la moto démarre dans un bruit énorme et je suis presque sûre que je vais voir débarquer trois silhouettes dans très peu de temps. Pour les encourager je donne quelques coups d'accélérateur pour faire vrombir le moteur. J'ai de la chance que les garçons ne s'inquiètent si peu de leurs affaires que le casque de Sawer était encore posé sur celle-ci. Ils pensent que personne ne toucherait à leur joujou, quelle erreur. Durant le moment où j'enfile le casque sur ma tête, les trois garçons sortent de la d'un pas rapide et je les observe en train de se mettre à courir dans ma direction. Il y a environ une centaine de mètres qui nous sépare, et j'attends encore un peu. Je redonne des coups d'accélérateur et me met en position pour partir. Ils arrivent à une dizaine de mètres de moi et je démarre en trompe sans oublier de jeter quelques pièces des autres motos sur plusieurs mètres. Une fois mes deux mains libres et que je me suis débarrassé de tous les morceaux de la moto de Liam et de celle de Mave, je pars faire un tour avec celle de Sawer. Mon intuition était la bonne, car Sawer est celui qui se précipite le plus vers moi.

Je les vois dans mon rétro s'énerver et essayer de me crier dessus, mais je n'entends rien et leur fait un signe avec le majeur bien en évidence. A ma plus grande surprise, je vois Sawer exploser de rire avant de quitter définitivement le campus, où je les perds de vue. Quelques heures et une belle balade dans le centre-ville de San Francisco plus tard, je reviens sur le campus et me gare devant mon dortoir, préférant leur laissant le plaisir de revenir la chercher. Je n'avais jamais fait quelque chose d'aussi fou et je suis sûr que les garçons ne me laisseront plus l'opportunité de réitéré l'expérience.

J'arrive devant ma chambre et entre. Il fait noir, mais je constate que les filles ont quitté la chambre sans ranger derrière elles. Je m'avance pour aller ouvrir les rideaux, mais avant même de pouvoir faire deux pas, je me retrouve projetée contre mon matelas. Un poids s'allonge de tout son poids sur moi et une main vient enserrer mon cou sans y mettre beaucoup de force. Mon cœur cogne fort dans ma poitrine et l'angoisse ne cesse de grandir en moi. L'air refuse de rentrer dans mes poumons et j'essaye de retirer cette main qui m'oppresse.

— Oh ma belle, tu me surprends de jour en jour. Je reconnais immédiatement Sawer, qui déplace son autre main le long de mes côtes, et je me mets finalement à sourire, laissant place à la taquinerie alors que mon angoisse se retire petit à petit. Il le constate même dans l'obscurité de la pièce et il se met à sourire avec moi. Sa main se desserre légèrement au niveau de mon cou.

— Il fallait bien que je me venge de tous vos sales coups et je trouve que j'ai été encore trop gentille. Vous vous acharnez sur moi depuis des jours et je n'ai rien fait d'autre à part ça. Tu pensais que j'allais laisser me laisser faire, Sawer ? Je passe ma langue sur ma lèvre du bas pour humifier ma douche desséchée par la situation, son regard se dirige sur ma bouche. Il est couché à moitié sur moi et je suis coincé entre le lit et lui. Je sens un renfoncement sur le bas de mon ventre, et je ne suis pas encore assez idiote pour croire que ce soit qu'une ceinture. Il me semble que je ne sois la seule excitée face à notre petite joute.