Chapitre 35

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Ayden

Merde, mais qu'est-ce qui vient de se passer ? Lorsque je ressors des toilettes, je ne réalise pas la situation, et mords ma lèvre inférieure comme si cela pouvait effacer le passage de Liam. Les filles n'ont même pas remarqué mon absence parce que quand je les rejoins sur la piste de danse, elles semblent soulagées de me revoir.

— Eh chérie, où t'étais passée ? On t'a cherché, donc on en a conclu que tu étais partie aux toilettes ou te rafraichir dehors. Sam voit que quelque chose ne va pas elle m'effleure l'épaule dans un geste qui se veut réconfortant.

— Je... Je vais rentrer, je crois. Je suis fatigué et j'ai envie d'aller me coucher mais vous pouvez rester ici, je peux rentrer toute seule.

— Non, non pas question, tu ne rentres pas toute seule. Beth m'entraine en dehors de la piste de danse. On va rentrer, je viens dormir chez vous, ça vous va ?

— Bien sûr, tu n'as plus besoin de demander, répondis-je. Elle me prend par la main et nous sortons toutes les trois du bar. Il est plus de minuit et en sortant dans l'air frais du soir, je me prends une claque gelée dans la face. J'arrive petit à petit à réaliser ce qui viens de se passer et je décide d'en parler aux filles. Parce que certains disent que les secrets rapprochent les amis, mais c'est justement tout le contraire et je n'ai pas envie de leur cacher quoi que ce soit.

— Les filles. Elles se retournent toutes les deux vers moi. Liam. Il m'a embrassé.

— QUOI ? Sam et Beth s'écrient en même temps, ce qui aurait pu être drôle dans un autre contexte.

— Il m'a fait toute une déclaration. Je ne pourrais même pas vous dire si c'était positif ou négatif. Je ne comprends pas ce qui lui est passé par la tête mais il s'est jeté sur moi et je l'ai laissé faire. Qu'est-ce que je suis conne, je sais très bien que la guerre ne vient que de commencer entre eux et moi. Est-ce qu'on peut dire que ce n'était qu'un simple moment de faiblesse ?

— Et ? T'étais d'accord au moins ? Enfin c'était comment ? Beth à l'air de s'inquiéter pour moi. Mais elle ne devrait pas, parce que j'ai aimé ce moment plus que j'aurais dû.

— J'ai aimé, je sais, je n'aurais pas dû, j'aurais dû le repousser. Mais c'est comme si c'était une évidence. Quand il s'est mis à m'embrasser, j'étais tellement surprise. Mais au bout de quelques secondes, toute la pression s'est dissipée et c'est comme si j'attendais ça depuis si longtemps. Regardez-le aussi, comment je peux résister à ça ?

— Je ne sais pas si je dois dire Miam ou Berk, étant donné que ce gars reste un sacré connard et je pense que tu as oublié qu'il baise avec la moitié des filles de ce campus. Sam et sa franchise à toute épreuve. Je ris et je confirme.

— Je préfère ne rien me dire du tout. Je suis sûre que ça ne change rien entre nous. Sa guerre contre moi n'est pas près de se terminer. Mais il avait l'air tellement préoccupé. On aurait dit que son subconscient se battait entre son désir et sa colère contre moi. C'était tout aussi effrayant, qu'excitant. Enfin bref, je ne veux pas polluer mon esprit avec tout ça, c'est Liam, et ce n'est même pas que lui, parce qu'il faut que je résiste à eux, aux trois mousquetaires et ça va être plus dur que ce que je pensais.

— Je suis sûr qu'il est trop accro, moi, et je parierai ma main à couper que les deux autres vont vite suivre. Beth se tape dans les mains d'une façon enjouée, elle est encore plus enthousiaste que moi face à la situation. On dit tout le temps : Qui aime bien, châtie bien. Bon la l'expression est poussée bien loin mais quand même.

On arrive devant le dortoir et l'on monte pour aller se coucher mais une feuille est posée devant la porte. Qu'est-ce que c'est que ça ? Qui utilise encore des lettres pour communiquer d'ailleurs ? Je l'attrape et la déplie pour y lire :

Revenge of RavenOnde histórias criam vida. Descubra agora