Chapitre 51

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Chapitre 51 : Quand la façade se fissure pour laisser voir les faiblesses.

Mave

J'adore la façon dont Ayden lutte contre nous. Elle a tendance à savoir lire à travers les gens. Elle a immédiatement deviné qu'il ne fallait pas me faire confiance, pas qu'elle le faisait auparavant mais là, elle m'a recalé sans me laisser le temps de la berner. Elle a raison. Je suis le pire des trois, celui qui à le plus pourri depuis tout ce temps. Ce sont souvent les êtres les plus gentils qui vous plante un couteau dans le dos. C'est ce que j'ai vécu trois ans plus tôt et les rôles sont maintenant échangés. Hier le plan de Liam, consistait simplement à convaincre Louis de virer Ayden, mais je savais déjà d'avance qu'il refuserait. S'il y a bien une personne qu'on ne peut pas acheter, c'est bien lui. Aillant travailler avec lui assez souvent, j'ai très bien vu qu'il s'était attaché aux filles. En rentrant, nous avions encore reçu un message de l'inconnu. Il ne s'est pas retenu de se foutre de notre gueule mais à notre réveil ce matin, j'ai retrouvé le document que je lui avais demandé plus tôt.

Mon plan est à double tranchant, il ne faut pas que l'on apprenne que cela vient de moi, sinon je risque d'avoir de gros problèmes. Le but étant de faire des milliers de copies du casier judiciaire de Ayden ainsi que le rapport de police sur notre affaire. Il était temps de s'attaquer aux choses sérieuse, le sujet pour lequel elle doit payer. Il est actuellement quatre heures du matin, je n'ai pas réussi à dormir de la nuit, j'était trop préoccupé. Il va falloir que je puisse circuler sur le campus alors que personne n'y circule. Je prépare mes affaires et sort de la maison. Il me faut trente minutes de route en roulant plus vite que prévu, et j'arrive sur le campus. Comme je l'avais prévu, je ne vois personne se promener aussi tôt. Je rentre dans les batiments par une entrée des concierges qui est souvent ouverte, que j'ai repéré les années précédentes. J'en profite pour aller photocopier plusieurs centaines de copie du document. Je surveille que personne ne me voit et attend patiemment près de la porte. Lorsque c'est terminé, je prends un malin plaisir à déposer une copie sous chaque salle de classe, ainsi que dans chaque casier. Je veux que tout le monde le voie. Que tout le monde sache qui est Ayden Scott. Au début je ne pensais pas qu'il y aurait autant de choses dans ce dossier. Mais j'ai la chance que dessus, il y est écrit, que ce soit une fille qui a déposé la lettre anonyme. Tout est détaillé, le passif de son père, même s'il n'a pas été arrêté, on voit les enquêtes sur lui, sur elle. On voit que l'agent Osborn a enquêté sur Ayden, que c'était la première suspecte mais qu'il ne pouvait pas le prouver sans preuve concrète. J'espère que chaque individu qui liront ce document, en déduiront la même chose que nous. Une fois, ma tâche terminée, je vais aller faire un tour à la salle de sport. Il me reste une heure et demi avant le début des cours.

Alors que je m'apprête à rentrer dans le vestiaire des hommes j'entends des bruits qui s'apparentent à de petits cris de rage. Je me déplace sanas faire de bruit, ne souhaitant pas déranger son entrainement. La porte de la salle est entrouverte et je passe discrètement ma tête pour voir ce qui se passe. Je remarque que Ayden est une lève tôt comme moi. Elle frappe plusieurs fois dans le sac de frappe, sans utiliser ses pieds. Je la vois trembler, elle n'est plus aussi stable sur ses appuis et je sens qu'elle se retient. Je comprends qu'elle doit être réticente à recommencer à frapper dans les sacs de frappe. Quelques minutes plus tard, elle s'écroule au sol, d'épuisement surement mais quand je commence à me retourner pour partir, j'entends un reniflement. Je fais demi-tour et je la vois prendre sa tête dans ses mains et crier de toutes ces forces. Mon cœur se serre et j'ai du mal à respirer. Elle est en détresse et n'importe qui se serait précipité vers elle. Mais je la connais, elle ne craque jamais, jamais devant personne. Elle n'aimerait pas que j'aille la voir, je suis même une des dernières personnes qui devrait aller la voir. Alors je me contente de me laisser glisser contre le mur, jusqu'à venir m'assoir par terre. Elle pleure encore et je me pose ma tête sur mes genoux, m'assurant qu'elle finisse par se calmer. Je sais que c'est à cause de nous et ma morale est mise à rude épreuve. C'est mal mais je ne peux pas m'empêcher de la faire souffrir. Notre monde a toujours été un monde de guerre de pouvoir. Ma mère m'a toujours montré que quand on te faisait mal, tu dois refrapper et ne pas te laisser faire. Comique comme situation, sachant que la seule personne qui me faisait du mal, c'était elle. Mais elle me répéter souvent l'expression : « Dent pour dent, œil pour œil » et je pense que mon cerveau a tellement été matricxé que je ne peux pas faire autrement, je n'ai toujours connu que ça.

Revenge of RavenWhere stories live. Discover now