Chapitre 43

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Ayden

Après avoir déchirer le papier, j'étais incapable de me rendormir, je suis restée dans mon lit à regarder le plafond en souhaitant que le sommeil m'emporte à chaque minute supplémentaire qui passait, mais la seule chose qui m'a emporté, c'est un mal de tête fulgurant.

Je sais que Mave s'est montré plus que gentil hier en me ramenant ici, mais cela signifie juste qu'il s'en veut d'être un connard mais ça ne va pas dire pour autant qu'il a envie de changer. Sa déclaration est pourtant tellement contradictoire avec ces agissements, je ne sais pas ce qu'ils cherchent, tous les trois. Mais je finirais bien par le découvrir tôt ou tard.

J'entends la porte d'entrée trembler sous plusieurs coups donnés, je m'empresse d'aller ouvrir avant que Sam ne devienne grincheuse. Ce soir nous travaillons et il faut que nous commencions la préparation de la soirée d'intégration de la semaine prochaine.

Je me lève et traine les pieds jusqu'à la porte tout en me frottant les yeux pour essayer de me donner le courage nécessaire. J'ouvre la porte et j'ai juste envie de retourner me blottir sous la couverture quand je vois qui se présente devant moi. Je fais un pas pour entrebâiller la porte derrière moi et éviter que Sam nous entende ou ne soit réveiller par la lumière du couloir. Je me retrouve en pyjama et pieds nus, au pas de ma porte, devant Sawer, frais et dispo pour continuer à me punir.

— Salut, dit-il comme si de rien était.

— T'es sacrement culotté de venir ici, répondis-je sèchement.

— Ecoutes, c'est toi qui as cherché à me niquer avec ton enregistrement, tu pensais que je n'avais pas vu ? Ayden, t'as couché avec moi pour te servir de moi et tu oses me dire ça ?

— Je n'avais encore rien prévu de faire avec ça, vous vous comportez comme des monstres avec moi, encore logique que j'essaye de me protéger par tous les moyens dont je dispose. Je me rapproche de lui. Et qui te dit que j'ai fais ça uniquement pour cette raison ? Je vois ses yeux s'écarquillé de surprise, il pensait peut-être que je m'abaisserais devant lui.

— Et bien j'ai fait pareil, ma devise c'est agi avant que l'autre agit et c'est tout. T'as récolté ce que t'a semé, ne viens pas te plaindre. Et peu importe la raison, ça m'est égale. Il croit me vexer mais je sais très bien, qu'il ne le pense pas, je suis persuadé, qu'il en avait envie tout autant que moi mais il n'a pas besoin de savoir le fond de ma pensée sur le sujet.

— Si t'es venu pour ça, tu peux repartir, je commence à bouger et il me retient avant que je puisse refermer la porte derrière moi.

— Tu peux toujours me faire la gueule mais on doit quand même bosser sur le projet de littérature, on n'a toujours pas commencé depuis un mois.

— Mais il est dimanche et comment ça se fait que tu puisses encore être en état pour pouvoir travailler après hier soir ? Si nous n'avons pas encore commencé, il faudrait se demander à qui la faute.

— Je prends des vitamines. Tu devrais essayer. Je le regarde de travers pour essayer de comprendre s'il se fout de moi, mais il sourit, comme un enfant.

— Je dois prendre une douche et m'habiller, attend moi là.

— Je peux... Je le coupe avant même qu'il puisse dire un mot de plus.

— Ne finis pas ta remarque de pauvre bouffon s'il te plait. Sinon je risque de vomir de dégout, il est encore trop tôt. Il pouffe et s'accoude au mur du couloir.

— Ok, je t'attends ici alors. T'es vraiment pas drôle. Je lui referme la porte au nez et je me retiens de hurler sur lui. Comment je suis censé pouvoir encore travailler avec lui avec tout ce qui s'est passé.

Revenge of RavenWhere stories live. Discover now