𝐉𝐚𝐢𝐥 |FR

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟖

— Et celui-là, comment est-il ? Jeongguk demanda en approchant le cornet qu'il tenait dans sa main pour le lécher, savourant le doux goût de la vanille combiné avec l'acidité légère des morceaux de fraise incrustés dans la glace.

Dakho regarda dans cette direction et émit un son pensif, " Il est très grand. " dit-il finalement avant de porter son cornet de glace au chocolat à sa bouche.

Jeongguk acquiesça et tous deux mangèrent en silence.

Il avait décidé d'emmener Dakho au parc pour prendre une glace après l'école, désirant tant passer ces moments avec son fils, bien que son esprit soit encore préoccupé par ce qui s'était passé le matin avec Jimin et sa mère. Jeongguk avait pu sentir tous les regards méprisants que la femme lui lançait, clairement contrariée, non pas par le fait d'avoir vu son fils s'embrasser avec quelqu'un, mais parce que cette personne qu'il embrassait n'était pas son gendre, qu'elle semblait adorer, - d'après ce que Jeongguk avait pu voir -.

Il savait que les choses allaient être beaucoup plus difficiles pour Jimin maintenant. Il se souvenait encore de sa fatigue après leur dîner avec sa mère, et bien qu'il ne lui ait jamais demandé ce qui s'était passé, il pouvait maintenant deviner que sa mère lui rendait la vie difficile concernant sa séparation. Et cela le contraria énormément. Jimin était déjà un adulte complet, parfaitement capable de savoir ce qui lui convenait ou non, et Chanyeol n'était pas l'homme pour Jimin. Il l'avait trompé avec son propre secrétaire, pour l'amour du ciel. Jeongguk ne pouvait tout simplement pas comprendre pourquoi sa mère voulait que Jimin soit avec quelqu'un d'aussi déloyal que lui.

Le petit doigt de Dakho effleurant doucement le bras de Jeongguk le fit sortir de ses pensées et le regarder.

— Celle-ci. Dakho dit en pointant la colombe qui était à quelques mètres d'eux.

Jeongguk la regarda. Elle était blanche et dodue, marchant en agitant son cou avec calme. Jeongguk sourit. Dakho et lui étaient assis à regarder les pigeons après que Dakho lui ait confié son goût pour les oiseaux.

— Tu aimes ça ? Jeongguk demanda, cherchant à en savoir plus sur les préférences de son fils.

Dakho acquiesça avec enthousiasme et se lécha la main tachée de glace fondue à cause de la chaleur. Jeongguk murmura un doux juron et prit les serviettes qu'ils avaient reçues au glacier. Pendant que Dakho souriait en regardant un pigeon,
Jeongguk nettoyait sa main collante.

— Mange ta glace, mon garçon, dit Jeongguk, détournant le regard vers le pigeon qui s'envolait au loin. Il était très beau, ajouta-t-il.

Dakho acquiesça en léchant sa glace, " Maintenant, vole librement avec le vent ".

— C'est ça, répondit Jeongguk.

Tous deux mangèrent en silence jusqu'à ce que Dakho attire l'attention de Jeongguk.

— Un jour, mon papa Jimin m'a emmené dans un zoo avec plein de petits oiseaux. Ils étaient très beaux ! Et il m'a acheté une glace à la fraise délicieuse. J'ai beaucoup rigolé ce jour-là... Aujourd'hui aussi, je me suis beaucoup amusé, monsieur Gguk.

Jeongguk sentit son cœur battre fort et vite, ses yeux brûlant de larmes prêtes à couler, révélant sa faiblesse pour son beau fils qui appréciait sa compagnie. Jeongguk se sentait incroyablement heureux.

— Aussi, il y avait mon papa Chan, mais il n'était pas enthousiaste à propos des oiseaux. Ajouta Dakho, et l'amertume envahit Jeongguk. Il n'avait jamais eu l'occasion de parler de Chanyeol, encore moins avec son fils.