Chapitre 48

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- Pourquoi vous faites ça ?

Mlle. Wilkerson a la main sur la poignée de la porte de mon bureau. Elle arrête tout mouvement et tourne la tête, sans pour autant lâcher la poignée.

- Pardon ? Demande-t-elle avec un air innocent.

Je marque une pause en attendant qu'elle lâche la poignée, ce qu'elle fait.

- Vous ne croyez pas l'histoire de l'ivresse n'est ce pas ? Affirmais-je en croisant les bras.

Elle me fait face complètement maintenant, et elle plisse presque les yeux en me détaillant.

- Je ne comprends pas.

Je lâche un rire.

- Je vois très bien que vous ne croyez pas que j'étais ivre à la soirée, dis-je un sourire dérangé aux lèvres.

Ça ne pouvais plus durer, elle me souriait faussement toute la journée, je ne suis pas bête non plus.

- Et bien non, dit-elle en haussant légèrement la voix. Je ne le crois pas du tout même, continue-t-elle en avançant vers moi. Comment pourriez-vous être ivre et rester complètement droit tout le reste de la soirée, on ne devient pas ivre en une seconde puis complètement sobre en une autre.

Elle serre la mâchoire et me fixe.

- Bon, continue-t-elle sans me regarder, excusez-moi mais j'ai du travail, et vous aussi d'ailleurs.

Elle se retourne une nouvelle fois et avance vers la porte.
Je ne la laisserai pas s'enfuir de la discussion encore une fois sinon ça sera comme ça à chaque fois qu'on se croise, il faut en finir.

Je la devance et met ma main sur la porte.

- Non, lançais-je.

Elle paraît surprise, puis fait un pas en arrière puisque nous étions un peu trop proches l'un de l'autre.

- Mais qu'est ce que vous faites ? Demande-t-elle choquée.

- Je dois vous expliquer, répondis-je sérieusement.

Elle souffle pour repprendre son calme puis marche jusqu'au milieu du bureau et se retourne.

- Je vous écoute, dit-elle en croisant les bras.

- Oui, je n'étais pas ivre.

- Alors vos amis m'ont menti pour vous couvrir, dit-elle. C'est très courageux de votre part, se moque-t-elle.

Je passe une main dans mes cheveux, signe d'angoisse.

- Non je ne leur ai rien demandé, lançais-je. Je ne savais même pas que Kyle vous avait parlé.

- Mais vous avez continué le mensonge.

- Oui car je ne savais pas quoi dire d'autre !

Je criais presque.

- Je ne sais pas pourquoi j'ai fait cela à la soirée, murmurais-je. Je n'en sais vraiment rien.

- Vous ne savez pas pourquoi vous avez fait ça ? Demande-t-elle pas très convaincue.

- Oui, répondis-je fièrement. Ma mère m'a élevé dans le respect des autres, et ce que j'ai fait n'a rien de respectueux, je ne sais vraiment pas ce qui m'a pris. J'étais un peu saoul, c'était un coup de sommeil, un coup de stupidité je n'en sais vraiment rien ! Mais je sais que ce qui est fait est fait et que la raison n'est pas plus importante que les conséquences.

Elle ne montre aucune réaction mais ses traits sont moins crispés.

- Je sais que j'ai fait une grosse erreur, et je vous demande pardon... excusez-moi. Et si vous n'êtes pas sûre de mes intentions, alors je peux signer la feuille de démission maintenant, affirmais-je.

Enfin libre ?Where stories live. Discover now