Chapitre 64

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- Je dois être à l'aéroport à douze heures, sourit-elle en voyant qu'il était toujours onze heures et que n'avait toujours pas lâcher sa main.

Nous nous promenons près du lac pour maintenant deux heures, sans qu'un seul d'entre nous ne s'ennuie. C'est la dernière fois que je la vois pour six mois.

Chaque minute qui passe, j'essayais d'oublier le fait que d'ici quelques heures, elle sera loin, et je resterais ici.

Mais bon, je ne pourrais pas la garder ici longtemps.

Je lui lâche enfin la main, et elle me fait face.

- Je te dépose à l'aéroport, proposais-je.

Elle me regarde en se pinçant les lèvres.

- J'aimerais beaucoup, mais... Mon père a proposé de m'accompagner. Il n'apprécie déjà pas trop qu'on se voit ce matin, alors...

- Je vois, sifflais-je.

- Il n'est pas méchant, tu sais ? Le défend-elle. Il est juste un peu trop possessif.

- Oui je sais, souriais-je à contre-coeur. Alors je te déposerais à quelques pas de chez-toi qu'est-ce que tu en dis ? Demandais-je en prenant son visage entre mes mains.

- D'accord, sourit-elle.

Nous regagnons ma voiture, et en quelques secondes nous voilà à quelques pas de la villa des Wilkerson.

Si son putain de père n'était pas là, j'aurais pu profiter de sa présence encore plus... Mais bon, il faut faire avec ce qu'on a...

- Merci beaucoup Jonathan, sourit Samar.

Nous descendons de la voiture.

- Ce n'est qu'un accompagnement en voiture rien de spécial, plaisantais-je.

- Tu sais que je ne parle pas de ça. Notre relation n'est pas vraiment naturelle. Tu ne sais même pas ce que mon père pense de toi, je pars pour six mois alors que ça ne fait que quelques mois qu'on sort ensemble et...

- Qui t'as dis que j'aimais les relations monotones ? Tentais-je de la rassurer. J'adore les relations un peu dures, je les adore... Je les adore, murmurais-je en me penchant un peu plus à chaque mot.

Nous échangeons un baiser lent qui se transforme rapidement en un baiser langoureux et rapide.

Elle s'accroche fermement à mon col de chemise.

- Tu m'appelles d'accord ? Lançais-je rapidement en me décollant d'elle. Je ne connais pas les différences horaires entre nos deux pays, tu m'appelleras quand tu le pourras et je répondrais, d'accord ?

Elle hoche la tête en souriant, les yeux qui commencent à être humides.

Je lui descends les valises et les lui passe.

- Si tu ne pars pas maintenant, je ne te promets pas de pouvoir te quitter alors fais vite, souriais-je.

Elle rit les larmes aux yeux et m'enlace pour la dernière fois avant de prendre ses valises et de tourner les talons.

Je la regarde partir, les mains dans les poches.

***

Elle doit être arrivée maintenant.

Je rêvasse, la tête dans mes papiers. C'est bizarre comment en un instant, on peut réfléchir à tout ce qu'on a comme problèmes dans la vie.

Je suis assis là, et des centaines d'idées me passent par la tête :

De un, Wilkerson est au courant que je connais son travail illégal et il pourra se débarrasser de moi à tout instant.

De deux, il sait aussi que je sors avec sa fille et je suis certain que ça ne lui plaît pas du tout.

Enfin libre ?Where stories live. Discover now