Chapitre 60

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Décidément c'est pas ma semaine.

Hier : Mr. Wilkerson sait - ou ne sait pas - que je connais tout sur lui.

Aujourd'hui : Ma mère est emmenée à l'hôpital après que mon père l'ai battu pour je ne sais quelle raison.

Qu'est ce que le lendemain me réserve ??
Un séisme va venir abattre mon appartement ?

Voilà maintenant quelques minutes que je suis assis sur le banc de la chambre 328.
Les gens passent, il y a même un vieil homme qui a pris la chambre 328.

- Hey, lance une voix à ma gauche.

- ... Samar ? Lançais-je. Tu n'étais pas rentrée ?

Elle sourit et s'assoit à côté de moi.

- Tu ne pensais quand même pas que la princesse Diana allait te laisser seul comme ça, sort-elle.

Je souris malgré moi.

- Excuse-moi, mon père n'est pas le meilleur niveau mots, riais-je.

- Non ça va, répond-elle. Et puis quoi de mieux que d'être comparée à la princesse Diana ? Rit-elle.

Je hoche la tête en souriant.

- J'ai proposé à Vanessa de la reconduire mais elle n'a pas accepté, dit-elle. Elle est très sympathique, heureusement qu'elle était là, sinon je ne pense pas que tu aurais laissé quelqu'un de vivant ici, sourit-elle.

- Je ne suis pas un sauvage, me défendais-je.

- L'homme qui allait se ruer sur son père si on ne l'en avait pas empêché n'avait pas l'air d'être très calme, se moque-t-elle.

Je souffle et passe ma main dans mes cheveux.

- Calme-toi, chuchote-t-elle en plaçant sa main blanche sur la mienne qui ébouriffait mes cheveux. C'était toi qui me réconfortais hier, maintenant c'est mon tour, lance-t-elle.

Je baisse ma main alors qu'elle bouge la sienne lentement vers mes cheveux et les caresse du bout des doigts.

- Mon père est un hypocrite qui ne pense qu'à lui et à sa bouteille d'alcool, sifflais-je. Quoi dire de plus ? Je pense que les bleus sur le visage de ma mère en disent beaucoup non ?

Elle hoche la tête positivement.

- Pourquoi est-ce qu'elle ne le quitte pas ? Demande-t-elle.

Je ris nerveusement.

- Car ils se sont mariés par amour. Il est peut-être fou, brutal et violent, mais elle l'aimait je ne sais pourquoi.
En plus je ne vais pas jouer les héros et la sauver des griffes du monstre, sifflais-je. Ce monstre est mon père, et elle n'acceptera pas de le laisser seul !

Elle hoche la tête affirmativement, et retire sa main de mes cheveux pour la placer sur mon bras.

- Je sais que je n'ai pas vécu ça mais je te comprends vraiment, chuchote-t-elle en prenant mon visage entre ses mains.

Nos lèvres se rencontrent timidement, puis amoureusement.

- Allons-y, sourit-elle en me prenant la main et traversant le couloir.

- Où est-ce qu'on va ? Demandais-je.

On arrive à l'ascenseur.

- Chez toi, sourit-elle. Enfin non, corrige-t-elle. Tu y vas seul, j'aimerais beaucoup t'accompagner mais j'ai du travail.

- Mais non, soufflais-je. Je ne suis pas au bord de la dépression non plus je n'ai rien. Je vais retourner au travail.

- Arrête de te plaindre et profite que ta directrice t'ai donné un congé !

Enfin libre ?Where stories live. Discover now