Face à la vérité

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Ouille ma tête !

Je jetais mon oreiller vers la porte pour essayer de me défouler.

Je ne tiendrais pas longtemps à ce rythme- là.

Je partirai tout à l'heure. Cette fois-ci, les clés seront bien dans ma poche.

Hank et Andrew vinrent vers midi. Ils virent la tension entre nous.

Ils tentèrent de débuter une conversation mais tout retomba à plat.

-« Bon, j'ai une idée, il fait beau et tout le monde a besoin de décompresser. Je souhaiterais jouer au basket. »

-Très bonne idée Hank, allons-y. »

Je le suivais vers l'extérieur, pas très motivé, je l'avoue. Je faisais équipe avec Andrew et Steve avec Hank.

Andrew était désavantagé mais il ne semblait pas s'en offusqué.

Je pense que ce jeu était une bonne manière de détendre l'atmosphère.

Je perdis les deux premiers ballons mais grâce à une passe d'Andrew, je réussis enfin à marquer.

Au bout d'un quart d'heure, nous étions menés et l'écart était impossible à rattraper. Mais je m'en fichais.

J'étais à nouveau souriante. Le sport avait des vertus et permet surtout d'apaiser les tensions.

Steve retrouvait le sourire également. Les problèmes de la veille semblaient dissolus.

La partie prenait fin. J'étais en sueur et essoufflé.

Une personne attira mon regard. Dans l'entrée se trouvait un visage familier.

Andrew me lançait le ballon mais je n'y fis pas attention.

Je m'avançais vers le nouvel arrivant qui, à en juger son visage, n'apportait pas de bonnes nouvelles.

Je le serrais fort dans mes bras et je sentis un horrible pressentiment.

Les garçon s'arrêtèrent à leur tour et nous dévisagèrent.

Je regardais ces yeux et comprit l'inquiétude dans son regard.

-« Qui est cet homme, tu le sais ? » demanda Steve

-« Non », répondirent-ils en cœur.

Je pris Eddy par la main et je m'en allais vers le salon.

Il s'asseyait et je lui emmenais à boire.

-« Raconte-moi tout. »

-« Tu ne plaisantais pas quand tu me disais que tu faisais du sport. C'est assez sexy sur toi. »

-« Toujours en train de plaisante. Mais je sais que tu n'as pas de bonnes nouvelles. Je le lis sur ton visage. »

Il prit sa respiration

-« Il y a eu une petit soucis. Le carré VIP a brûlé. »

-« Mais comment ? »

-« Ce sont eux, Emma. »

-« Ils ne t'ont pas fait mal, au moins ? »

-« Non. Mais j'ai un message pour toi. »

-« C'est quoi ? »

-« Tiens, je t'ai apporté la lettre. »

Je la pris et la regardais. Je n'avais pas envie d'ouvrir cette satanée lettre.

-« Qui ? »

-« Mindy. »

-« Comment ? »

-« Elle a donné ton nom à Monsieur cicatrice. Il voulait savoir qui gérait la boite et elle tout dit. Elle est rentrée dans ton bureau et a saisi la photo de toi et Trevor à l'ouverture de la discothèque.

-« Merde ! »

-« C'est ce que j'ai dit aussi.»

-« Et ? »

-« Ils sont venus un soir, heureusement que c'était le début de la nuit et qu'il n'y avait pas grand monde encore et ils ont allumé un feu avec le briquet. J'ai réussi à faire évacuer toutes les personnes présentes et j'ai vaincu les flammes avec les extincteurs. Les pompiers sont venus ainsi que la police. Il y a une enquête Emma. Trevor a été contacté hier soir. C'est lui qui m'a demandé de te rejoindre er de fermer provisoirement la boite durant la rénovation. Il s'inquiète pour toi. »

Les garçons entrèrent.

Les yeux de Steve lançaient des éclairs. Chacun son tour cowboy !

La jalousie le travaillait aussi apparemment. Malgré tout, je devais arrêter ce jeu puéril .Ma vie était en danger.

-« Eddy, je voudrais te présenter, Steve, la personne à qui mon père faisait le plus confiance ainsi que ses amis, Hank et Andrew. »

Une fois les présentations faites, je partis vers la cuisine. Steve me rejoignit.

-« Emma, qui c'est ? »

-« C'est mon meilleur ami. Il est venu car les plans viennent de changer. »

-« Comment ça ? »

-« Ils savent qui je suis, il a retrouvé ma trace et a remis une lettre à Eddy. »

-« Je te ferai partir. Ils ne te retrouveront pas. »

Je mis ma main sur sa joue tendrement.

-« Steve, je ne veux pas fuir. Je dois assumer, pas vrai. C'est ce que tu m'as répété depuis que je suis ici. Ils me retrouveront et je ne veux pas que des proches souffrent par ma faute. »

-« Que dis cette lettre ? »

-« Je ne l'ai pas encore ouverte. »

Steve fit la chose la plus naturelle dans ce moment-là. Il me prit dans ses bras et me serra contre lui.

Mon passé finalement me rattrapait...Et pas de la meilleure des façons.


Opération spécialeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant