Ah la famille!

4.2K 296 3
                                    

Un mois se déroula depuis cette soirée. Alors que je me dirigeais vers la bibliothèque, j'entendis une conversation confidentielle.

Je me rapprochais de la porte et tentais d'écouter les échanges de Carlos et Pedro.

-« Mes parents viennent demain. Ils veulent la rencontrer. »

-« Vous voulez que je fasse quelque chose. »

-« Il faut la protéger et l'éloigner un peu. Je ne veux pas que mes parents puissent la blâmer. »

-« Parfait. »

Avant que la conversation ne se termine, je courus doucement vers le salon, le livre à la main. Je pris place sur le canapé. Je fis comme si j'étais concentré lorsque Carlos entra. Il me caressa les cheveux et m'embrassa la tête.

-« Je dois régler quelques affaires au bureau. »

-« Un dimanche ? »

-« Oui malheureusement. Je n'ai pas le choix. »

Et il partit avec Pedro son bras droit.

Je me retrouvais donc seule à la maison et seul un garde du corps gardait la porte d'entrée. J'avais donc la maison pour moi toute seule.

Je me levais et partis vers ma chambre. Puis discrètement, je me faufilais dans le bureau de Carlos. Je voulais récupérer ce satané passeport pour fuir. Sans lui, je ne pourrai rien faire.

Alors que je tentais d'ouvrir les placards, les tiroirs, et feuilleter les livres, mon téléphone sonna. Carlos avait bien voulu me le rendre, sous prétexte que je me conduisais correctement.

Lorsque je vis Elsa sur l'appareil, je le mis en silencieux et continuais ma fouille. Mais je ne trouvais rien.

Je descendis à la cuisine et prit un verre d'eau bien frais.

La maison était calme, cela faisait bien longtemps que cela ne s'était pas produit.

Lorsque je regardais autour de moi, je constatais certaines incohérences. Presque aucun personnel de maison n'était présent. Lorsque je partis dans l'entrée, je découvris mes clés de voiture bien en vue.

J'avais le feu vert pour partir et sortir sans la moindre escorte mais tout ceci sonnait faux. Jusqu'à présent Carlos m'avait couvé et je ne pouvais pas faire un pas sans qu'un de ces hommes ne me surveillent.

Tout ceci était louche. Mon portable, personne en vue, la clé... C'était trop flagrant. Cela sentait le piège !

Carlos me testait. Il voulait savoir s'il pouvait de nouveau me faire confiance.

La conversation dans le bureau confirmait qu'il voulait me protéger. De qui, de quoi, je ne sais pas exactement mais jamais il ne m'aurait laissé seule.

Mes oreilles bourdonnaient, je savais que rien n'était naturel. Il fallait que je joue son jeu pour avoir peut-être la chance de fuir.

Même si cela me coûtait, je devais être patiente.

Je partis dans ma chambre et m'allongeais avec le bouquin.

Les minutes passaient trop lentement et la lecture n'arrivait pas à me divertir. C'est étrange car lire était une de mes passions. Mais j'attendais le verdict. Je savais que je devais regagner sa confiance pour pouvoir ensuite accéder à ma liberté.

Je ne voulais pas trop appeler Eddy, mon meilleur ami, car je savais que Carlos surveillait mes appels et je ne désirais pas qu'il lui fasse du mal.

Je me faisais discrète, et finalement allumais la télévision. Peut-être qu'un film m'amuserait davantage.

Finalement au bout de quatre heures, Carlos rentra à la maison. Il jeta un œil sur moi et alors que je faisais semblant de somnoler, il vint m'embrasser les lèvres et repartit.

Je savais que le test était réussi ! J'avais gagné cette partie.

Mais tout s'accéléra lorsque ses parents vinrent un beau matin.

Carlos était déjà en bas. Il voulait que tout soit parfait. Il leur avait préparé la chambre la plus grande qui se trouvait au rez-de-chaussée. Je me préparais à l'étage lorsque j'entendis des voix. Discrètement, je regardais de l'étage les visages de ses parents.

Son père était imposant et ressemblait à Carlos. Ces traits étaient plus grossiers mais il avait un charme indéniable. Quant à la mère de Carlos, je vis une femme d'une soixantaine d'année, encore bien conservée, élégante et totalement soumise à son mari.

Ce que monsieur voulait, madame l'exécutait.

Je retournais dans ma chambre sur la pointe des pieds et finissait de me préparer.

Alors que j'étais prête à descendre, Carlos m'intercepta.

-« Emma, je vais te présenter à mes parents. Mais tu ne dois pas dire que nous vivons ensemble. »

-« Tu n'as rien dit à tes parents ? »

-« Ils sont assez vieux jeu. »

-« Je comprends.»

Il me tendit la main et je lui tendis la mienne nerveusement.

Lorsque nous arrivions à leur hauteur main dans la main, le papa de Carlos m'avait déjà déshabillé du regard et appréciait apparemment ce qu'il voyait et la maman de Carlos semblait être suspicieuse et méfiante envers moi.

Je leur tendis la main pour me présenter. Mais elle me devança.

-« Qui êtes-vous madame ? » Demanda la maman de Carlos

-« Une bonne amie. »

Carlos retrouva le sourire.

Nous avancions dans le salon et l'interrogatoire débuta.

-« D'où venez-vous ? Quel âge avez-vous ? Comment avez-vous rencontré mon fils...

Et j'en passe et des meilleurs.

Après quelques réponses rapides, Carlos me demanda de les laisser un peu seul.

J'avoue que pour une fois, je ne me suis pas fait prier.

Mais alors que je voulais apporter le téléphone de Carlos qu'il avait oublié sur la console de l'entrée, j'entendis les messes basses de ses parents

-« Elle ne peut pas rester ici Carlos » démarra sa mère

-« Je tiens à elle. »

-« Mon fils, tu ne peux pas continuer. Il faut que tu cesses tout ça. »

-« C'est ma vie et je décide de ce qui est bon pour moi. »

-« Elle n'est pas pour toi. »

-« Je ne m'attache pas en général mais elle me fait espérer plus. »

-« Tu ne pourras pas mener les deux de front. «

-« Je vais m'organiser. »

-« Fils, ne fait pas tout capoter pour une simple histoire de fesse. »

J'étais furieuse qu'il parle de moi, ainsi en ces termes.

Je repartis vers ma chambre.

Ces parents pensaient que j'étais une intrigante, une fille qui ne valait rien, une profiteuse. J'étais tellement déçu par leur comportement.

Cohabiter avec ces personnes pendant quelques jours, ne serait pas faciles mais je n'avais pas le choix. La maison était suffisamment grande pour ça.

Après cette journée éprouvante, Carlos vint dans ma chambre le soir même.

-« Emma, je risque de beaucoup travaillé ces prochains jours. Je ne veux pas te laisser ici seul avec mes parents. J'ai un appartement à quelques pas du bureau .Je veux que tu prépares tes affaires pour me rejoindre.

Je trouvais tout ceci encore une fois, très bizarre.

Je n'avais pas mon mot à dire apparemment.

....

J'ai un peu tardé donc pour me rattraper, je publie deux chapitres ce soir...

Merci mille fois pour la confiance que vous me témoignez!

Biz à vous tous !


Opération spécialeDove le storie prendono vita. Scoprilo ora