Chapitre 15 Opération très spéciale

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Je respectais le souhait d'Emma, de ne pas ouvrir la lettre alors que cela me démangeait méchamment. Je n'aimais pas attendre, plus vite elle l'ouvrirait, plus vite nous serions fixés.

Je retournais dans le salon, la laissant préparer le repas. Elle ne voulait pas de mon aide, elle voulait nous faire plaisir et faire la cuisine. Tout ce qu'elle faisait me donnait l'eau à la bouche, le poulet, les pommes de terre ou bien le fait de la savoir, là, à proximité de moi et éveillant mes sens.

Elle était si belle et si courageuse. N'importe quelle autre femme, aurait pris ses jambes à son cou et aurait fui, mais pas elle. Elle voulait encore y croire et trouver une solution. Parfois je regrettais de l'avoir influencé dans ce sens. Cet homme, ne la laisserait pas tranquille, je connaissais ce genre d'énergumène, prêt à tout pour obtenir ce qu'il souhaitait. Pourquoi voulait-il l'avoir absolument ? C'était une bonne question dont je n'avais pas encore trouvée la réponse.

Même si Emma pouvait être spéciale, cet homme avait toutes les femmes qu'il souhaitait dans son lit, des mannequins, des stars, des actrices et des filles spécialistes du milieu de la nuit. Bref, il avait le choix et elles pouvaient certainement lui donner tout ce qu'il désirait.

Imaginer Emma dans les bras de cet homme me donnait des envies de meurtre. Je tentais de me contenir mais mon corps réagissait à la simple idée qu'il effleure sa peau.

Eddy parlait et échangeait avec nous sur le boulot et sur son voyage. Je l'écoutais parler et je tentais de le percer à jour. Ce beau gosse, séduisait les filles facilement et avait tout ce qu'il faut pour leur faire tourner la tête. Est-ce qu'Emma avait fait partie de ces conquêtes ?

Mais qu'est-ce qui tournait pas rond chez moi ? Emma était dans toutes mes pensées et chaque homme qui avait partagé sa vie me rendait dingue. Je n'avais jamais été aussi possessif même avec ma première femme Célia.

Elle et moi, nous nous étions connus à l'école. Nous étions voisins et nous avions plusieurs points communs. Elle n'avait pas eu de père pour l'entourer et sa mère lui faisait confiance pour être autonome. Elle sortait à l'époque avec un de mes copains et nous étions amis.

Je ne l'avais jamais perçu comme une fille avec laquelle je voulais sortir. Elle me ressemblait trop.

Mais deux ans plus tard, alors que mon ami avait rompu, suite à son déménagement à l'autre bout du pays, on se rapprocha davantage.

Elle passait souvent à la maison et on discutait souvent tard le soir. Peu à peu, elle était devenue un élément clé dans ma vie.

Nous avions une bonne complicité et nous nous entendions bien physiquement parlant. De fil en aiguille, ils nous semblaient logiques de se mettre officiellement ensemble. Nous avions d'abord emménagé ensemble. C'est à cette époque, que je m'étais réellement engagée dans l'armée. Puis les années passant, nous nous étions mariés

Malgré tout ce qu'elle pouvait m'offrir, il me manquait quelque chose. J'avais besoin de trouver un point de repère dans ma vie, un objectif.

Elle avait accepté la vie que cela engendrait. De fil en aiguilles, les missions s'étaient enchainées et nous nous voyons de plus en plus rarement. Elle ne semblait pas particulièrement heureuse mais elle me faisait rarement des reproches. Elle travaillait de la maison le plus souvent, elle bossait pour une société informatique. Elle sortait souvent avec les autres femmes de la base. A une de mes permanences, je l'avais observé et je me disais que peut-être, ce serait l'occasion d'avoir une famille, afin qu'elle ne reste pas seule et qu'elle ait une partie de moi à s'occuper et à chérir.

Cette pensée me faisait peur aussi, je pouvais mourir à n'importe quel moment, les missions étaient dangereuses et je sais ce qu'une mère célibataire devait affronter et combien s'était compliqué. Je pesais tout ça dans la balance.

Opération spécialeWo Geschichten leben. Entdecke jetzt