Fin des illusions

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Je partis prendre une douche et enfilais une robe tailleur avec une petite veste. Elle était rouge. Il adorait cette couleur. On se demande pourquoi ?

Lorsque je descendis, je vis plusieurs personnes que je ne connaissais pas. Je ne savais pas que Carlos avait invité du monde. Elsa était là. Personne ne m'avait rien dit.

Dès qu'elle me vit, elle m'embrassa.

-« Je suis contente de te voir. »

-« Moi aussi » Au moins une personne que je connaissais dans le lot.

-« Tu es tombé ? »

Elle regardait ma joue

-« Oui, un geste maladroit. »

-« Bon, ce soir, c'est important. »

-« Comment ça ? »

-« Carlos a signé un gros contrat et plusieurs actionnaires sont venus ce soir. »

-« Comment ça se fait que tu es plus au courant que moi ? »

-« Mon ami, est un des actionnaires. »

-« Présente- le moi. »

Il était charmant mais bien trop gentille pour Elsa. Elle n'allait en faire qu'une bouchée de pain. C'était un garçon de bonne famille qui travaillait au côté de son père.

Carlos vint vers moi et glissa sa main autour de ma taille.

Il chuchota à mon oreille

-« Je vois que tu as retrouvé la raison. Tu es magnifique. »

Et il m'embrassa sur la joue.

Il me présenta à un grand nombre des convives qui semblaient surpris de savoir que Carlos s'engageait avec une femme.

Les femmes présentes me regardaient avec haine et parfois envie.

Elles me détestaient car il m'avait choisi.

Mais lorsqu'un homme d'un certain âge entra, Carlos alla le saluer.

Je m'approchais pour faire la connaissance de cet homme qui semblait avenant.

-« Bonjour ! »

-« Bonjour Monsieur. »

-« Nous ne nous connaissons pas, je crois ? »

Carlos reprit la parole rapidement

-« C'est une excellente amie. Elle s'appelle Emma. »

Je le regardais surprise.

-« Ravie de faire votre connaissance. »

-« Moi aussi. »

-« Carlos, notre affaire avance. Ma femme et ma fille devraient arriver dans quelques jours. J'espère que tout ira pour le mieux. »

-« Bien sûr ! »

Et il partit avec lui, l'entrainant vers le buffet pour prendre un bon verre de vin. J'avoue que je ne comprenais rien de cette dernière conversation.

Elsa rapidement se colla à moi.

Je voulais assouvir ma curiosité

-« Tu sais qui c'est ? »

-« Oui ! C'est le nouvel associé de Carlos. C'est un homme qui a plusieurs affaires et de l'argent. »

-« Carlos était bizarre. »

-« Il a beaucoup travaillé sur son projet. »

-« Tu as l'air très bien informé ? »

-« En fait, il m'a invité à midi et s'inquiétait un peu pour toi. Il m'a demandé de venir pour que tu ne sois pas toute seule et que tu ne t'ennuies pas. »

-« Et qu'a –t-il dit pendant ce repas ? »

-« C'était surtout sur les affaires et le stress des derniers jours. Et puis il m'a dit que tu t'étais fait mal en tombant. »

Menteur en plus !

Je regardais tout le long de la soirée Carlos avec cet homme.

Il se tramait quelque chose, je le savais et je voulais savoir de quoi il s'agissait.

Carlos garda ses distances avec moi toute la soirée. Elsa partit la première et les convives suivirent.

Lorsque les invités nous quittèrent, je partis vers ma chambre pour me mettre plus à l'aise.

Je m'allongeais et réfléchissais à la réaction de Carlos. En général, il clamait haut et fort que je lui appartenais. Et là, il préférait ne pas le dévoiler. Comme c'est étrange ?

J'éteignis la lumière de chevet lorsqu'il entra dans la chambre.

Il retira sa veste et ses chaussures.

Petit à petit, il déboutonna sa chemise.

Je me relevais pour voir ce qu'il faisait.

-« Je pense que nous étions d'accord Carlos ? »

-« Je n'ai jamais accepté. »

Il mit sa main dans mes cheveux et les tira un peu en arrière.

Il m'embrassa dans le cou et toucha ma poitrine.

Je fermais les yeux mais ce que je voyais à cet instant précis, c'était la gifle. Tentant de me reculer, il accentua la pression et m'embrassa davantage pour que je ne puisse pas parler.

Je voulais dégager les mains pour le faire reculer mais il les saisit et les mit dans mon dos.

Il se décolla de moi quelques secondes et arracha ma chemise de nuit.

Je me sentais affreusement mal.

Sans me laisser le moindre choix, il me poussa sur le lit.

-« J'ai envie de toi Emma. »

Il toucha mon corps et me caressa.

Je ne voulais pas que mon corps réponde mais il me trahissait. Chaque caresse et chaque baiser me réveillait au désir. Voyant ma réaction, il continua son petit manège et me fit l'amour. Rien n'était doux, ou romantique.

C'était un jeu simple de soumission.

Lorsqu'il termina, il s'allongea près de moi et mit son bras autour de ma taille.

-« Je t'aime Emma. »

A cet instant, je sus que quelque chose était cassée. Certes, j'avais ressenti beaucoup de plaisir mais pas de l'amour. Tous mes gestes semblaient calculés et mon corps avait répondu à ses caresses mais mon esprit restait marqué par cette gifle.

Le mot « aimer » semblait avoir disparu. Je me sentais soulagé lorsque Carlos trouva le sommeil. Auparavant, j'aurai prié pour qu'il puisse passer plus de temps avec moi mais là ce n'était plus le cas. C'était lorsqu'il était loin de moi, que je pouvais de nouveau respirer normalement.

Carlos avait cassé quelque chose en moi. Je ne pouvais pas le nier, l'alchimie de nos corps étaient encore forts mais rapidement, tout ceci n'existerait plus. Car sans amour, un couple ne dure pas.

Quelques jours plus tard, il ne resta pas grand-chose de l'amour que je lui avais porté.

Premièrement, j'appris que l'homme qui était son grand associé était son futur beau-père, le père de Nina et deuxièmement que ma soit disant meilleure amie se trémoussait devant Carlos et l'avait même embrassé. Elle ne m'épargnait rien.

En très peu de temps, je perdais l'homme que je pensais aimer et avec qui j'avais un jour pensé faire ma vie, et Elsa qui avait été très proche de moi ces dernières années en tant qu'amie.

Cette soirée, croyez-moi, je m'en rappellerai toute ma vie.


Opération spécialeWhere stories live. Discover now