Jouer sur plusieurs tableaux

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Si seulement, tout pouvait s'accélérer. Maintenant, il fallait que je sache si Nina avait réussi sa mission.

Je partis donc à la recherche de cette dernière.

Nina n'était pas très loin. Elle était dans la cuisine pour organiser les repas de la semaine.

Lorsqu'elle me vit, elle m'ignora d'abord, puis se dirigea dans la véranda

-« Je n'ai rien. »

-« Ok. »

Et je repartis comme si rien ne s'était produit.

Le week-end allait être long, surtout que je devais vivre en cohabitant avec Carlos et sa fiancée. Je me sentais vraiment mal à l'aise mais je n'avais pas le choix.

Je partis vers la piscine pour plonger et me détendre. Carlos était encore bien occupé dans son bureau et Nina avait toute l'organisation de son mariage à finaliser.

Nager, était un défouloir. Je me sentais toujours mieux après. Mais là, rien ne semblait m'apaiser. Lorsque je sortis de l'eau, Carlos se tenait devant moi, les bras croisés et son sourire à faire mouiller les petites culottes.

Bref, je pris ma serviette et me camouflait derrière.

-« Ne te cache pas, tu es très belle. »

Il s'approcha de moi et je reculais doucement pour éviter qu'il ne me touche.

-« Tu ne pourras pas aller bien loin. »

-« Ta future femme est juste à côté. Désolé mais je ne peux pas. »

-« Dans ta chambre dans cinq minutes. »

Avant que je puisse répondre, il s'en alla. Il avait exigé et je n'avais pas mon mot à dire.

J'avançais comme si j'allais au peloton d'exécution.

Je croisais Nina sur mon chemin. Elle dut voir mon visage complètement fermé et les larmes aux yeux.

Aucun mot n'était nécessaire.

Carlos qui était à l'étage m'appela.

-« Je t'attends. Il te reste moins d'une minute pour monter. »

Il osait le faire devant sa future femme sans le moindre regret. Je vis le regard triste de Nina qui avait très bien compris la situation.

Elle partit fière dans le salon et je montais doucement les marches pour le rejoindre.

Cet homme nous tenait sous son joug.

Je laissais tomber la serviette à l'entrée de la chambre. De toute façon, elle ne me protégerait pas.

Il m'attendait torse nu, sur le lit les mains derrière sa tête.

-« Je veux que tu te déshabilles. »

Comme un automate, je fis ce qu'il me demandait.

Son regard brilla comme si c'était noël. Il m'appela avec son doigt pour que je le rejoigne.

-« Tu es tellement excitante. »

Et sans que je puisse manifester la moindre objection, je le laissais prendre mon corps. Malgré le fait que je reste passive, je n'avais qu'une envie, que cela se termine rapidement. Mais c'était mal connaître Carlos car en général il était performant. Il aimait jouer, il aimait m'avilir.

Mon corps, lui appartenait pas mon âme.

Deux heures passèrent lorsqu'il se leva pour aller se doucher. Je serrais le drap contre mon corps de honte ou de dégoût pour moi-même. Lorsqu'il sortit de la salle de bains avec une simple serviette, il me regarda avec intérêt.

Opération spécialeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant