Vous avez dit possessif?

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Au cours des mois suivants, notre aventure alla plus loin. Je fis mes valises pour aménager chez lui, nous partagions le même lit et nous vivions comme un vrai couple.

Avec lui, la vie était facile et belle. Mais l'amour rend aveugle jusqu'au jour où votre bien aimé n'est plus aussi parfait. Alors la réalité peut faire très mal.

Et là elle me frappa de plein fouet. Jusqu'à quel point avais-je occulté la réalité?

Avais-je vraiment voulu ne rien voir ?

Aujourd'hui en tout cas, je payais les erreurs de mon passé.

...

Le parfait amour dura quatre mois. Aucun nuage à l'horizon. Mais le ciel ne peut pas rester éternellement bleu. Rapidement, les nuages arrivèrent et se montrèrent menaçants.

Cela faisait maintenant sept mois, que j'habitais le Brésil. Je me sentais parfaitement à l'aise. Carlos était l'homme le plus adorable et attentionné.

Mais un évènement vint bouleverser notre petite vie.

En effet, Carlos était de plus en plus tendu. Je ne comprenais pas trop ce qui le mettait dans cet état-là. Il s'énervait rapidement et restait de plus en plus tard au bureau.

Je pensais qu'une femme le retenait mais je refusais de me laisser dépasser par mes craintes. Depuis que j'étais avec lui, je me rendais compte du regard des femmes sur lui. Elles le désiraient, l'allumaient ouvertement, même quand j'étais avec lui.

Plusieurs fois, au cours de soirée, elles vinrent lui donner leur numéro de téléphone et il n'avait jusqu'à présent jamais accepté un numéro. Cependant, je ne peux pas en dire autant de Pedro. J'avais même l'impression que c'était un jeu entre eux. Pedro s'approchait des femmes pour leur faire peur mais souvent, je le voyais récupérer des cartes de visite, des bouts de papiers. Cet homme aimait toutes les femmes avec de longues jambes et en talon aiguilles.

Il me révulsait. Son regard, ses yeux de fouine, son comportement, tout en lui me mettait en garde. Il était totalement dévoué à Carlos et avait sa confiance totale.

Lorsque la première fois, j'avais sous-entendue à Carlos que je n'acceptais pas d'être trompé, il m'avait fusillé du regard et était partit en claquant la porte de son bureau. Décidément, la communication n'était pas facile avec cet homme.

Heureusement que Juan, le père d'Elsa m'avait donné un travail de responsable clientèle dans sa société sur internet. Cela m'occupait pas mal de temps la journée et lorsque Carlos était occupé à travailler, je pouvais de la maison travailler un peu.

Cela n'avait pas été facile pour Carlos d'accepter mais j'avais tenu bon. Juan était également intervenu à mes côtés. Je pouvais moduler mes horaires comme je le voulais. Ce qui fut un atout convaincant pour pouvoir accepter ma vie professionnelle.

J'appelais donc Elsa pour avoir un peu de ses nouvelles. Ce dernier mois, elle avait fait de gros efforts pour se rapprocher. Apparemment, son histoire d'amour n'avait pas duré. Mais elle refusait d'en parler donc j'évitais le sujet.

-« Salut Emma. »

-« Quoi de neuf Elsa? »

-« Je sors ce soir »

-« Seule ? »

-« Non. J'ai un cavalier tout à fait charmant. »

-« Alors, passe une bonne soirée, Elsa. »

-« Emma, je voulais te dire quelque chose. Il faudra que nous en reparlions face à face. »

-« Rien de grave ? »

Opération spécialeDove le storie prendono vita. Scoprilo ora