Apprendre à le connaître

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Cela faisait maintenant trois mois que Carlos et moi, nous nous fréquentions.

Notre désir avait grandi et chaque baiser dérapait en quelque chose de plus fort. J'avais envie de franchir l'étape suivante. Je me sentais prête.

J'avais eu une conversation avec Carlos à ce sujet.

-« Carlos, tu sais que je suis vierge n'est-ce pas ? »

-« Oui, je le sais. »

-« Comment ? »

-« Ton corps crie tes envies mais ta tête, elle freine parfois tes ardeurs. »

-« Je veux que tu sois le premier »

-« Tu me donnerais le plus beau cadeau, Emma. »

Après cette discussion, je n'avais plus la moindre hésitation. Carlos serait l'homme qui me ferait découvrir la passion et l'extase.

Et Carlos était plus qu'à la hauteur. Toute jeune fille rêverait de lui comme le prince charmant.

Mais souvent, il y a souvent un mais... et j'en avais fait les frais.

...

Cela faisait plus de trois mois que j'étais au Brésil et je ne souhaitais pas revenir chez moi pour le moment. Carlos ne voulait pas que je parte. Il semblait tenir à moi.

Ma mère m'avait appelé pour me prévenir de son installation. Lorsque je lui avais annoncé que je restais plus longtemps que prévu, elle me répondit simplement « C'est bien ! »

Elsa semblait très amoureuse et je la voyais de moins en moins. J'espère que ce n'était pas une façon de m'ignorer ou de m'éviter. Nous nous étions un peu éloignés depuis notre dispute. Malgré des excuses, notre relation n'était plus la même. Je ne me voyais pas m'imposer chez elle et pousser l'hospitalité qu'Elsa m'offrait.

Je n'avais pas beaucoup d'issu.

Alors que je me promenais sur la plage, je regardais le coucher de soleil.

Des enfants chahutaient dans l'eau et des couples s'embrassaient les pieds dans le sable.

Carlos passait beaucoup de temps avec moi mais son travail lui prenait énormément de temps. Parfois, je me sentais vraiment seule.

Mes finances fondaient comme neige au soleil, même si j'avais mis quelques économies de côté grâce à mes boulots fréquents, je ne tiendrais pas longtemps à ce rythme-là.

Je décidais donc de chercher un travail et avec ma première paie, tenter de trouver un appartement à moi.

Plus j'y réfléchis, plus je trouvais l'idée bonne.

Je me levais et partis vers la maison pour tenter de prendre l'ordinateur et de retrouver mon Cv dans mes mails.

Lorsque je rentrais, je trouvais Rafael avec des amis à lui.

J'étais étonnée de le voir là. Après les tensions avec sa demi-sœur, je ne le voyais pratiquement plus. Dès que j'apparus, les garçons cessèrent de parler.

Rafael vint vers moi et me sourit.

-« Je suis content de te revoir. Je ne savais pas si tu étais resté ou pas. ? »

-« Finalement, je trouve que je suis bien ici. Je ne voulais pas te déranger. »

-« Non. Ne t'inquiète pas, ce sont des amis. »

Je les saluais poliment.

Les garçons me dévisageaient. Certes, j'avais un peu modifié mon allure depuis que j'étais avec Carlos. Il avait commencé par des séances shopping et puis il m'avait guidé vers un coiffeur pour effiler mes cheveux et faire des mèches.

Comme je trouvais parfois le temps long, Carlos m'avait fait visiter son club de sport. Il était réservé à l'élite apparemment. C'était un peu un country club, où seules certaines personnes étaient tolérées, moyennant une somme conséquente.

Donc, il était vrai que mon corps s'était modifié voir affiné. Pour ma garde-robe, elle se composait de vêtements de marques, parfois de créateurs. Les pantalons se faisaient rares. Je ne voulais pas tout ça mais Carlos se montrait convaincant. Il m'offrait fréquemment des cadeaux et je me sentais de plus en plus mal à l'aise mais cela ne semblait pas le freiner.

Nous avions parlé de ces excès et il s'était un peu fâché lorsque je lui avais demandé de cesser. Je me rappelais encore de notre discussion de la matinée.

C'était dans sa villa, que j'avais découverte il y a un mois.

C'était une véritable forteresse, d'ailleurs. Des gardes du corps gardaient nuit et jour sa demeure. Ils étaient tous armés et étaient très impressionnants.

Lorsque je rentrais dans le salon, j'avais l'impression de rentrer dans un château.

Alors que Carlos me montrait sa dernière acquisition dans une vente aux enchères, il m'offrit un collier en diamant Cartier.

C'était tellement beau mais tellement extravagant.

Je le regardais et au fond de moi, je savais que je ne pourrais pas l'accepter.

-« Il est magnifique. »

-« Laisse-moi te le mettre. »

-« Carlos, c'est trop. Je ne peux pas l'accepter. »

-« Ah oui ? »

-« Ce n'est pas moi tout ça. »

-« Il faudra t'habituer à recevoir des cadeaux. Je pensais que tu l'avais compris. »

-« Carlos, je me sens mal à l'aise et ne le prends pas mal, mais j'aurai peur de le porter. «

Carlos était fou de rage

-« Tu ne comprends rien. Ce cadeau, c'est comme si tu me le jetais à la figure. »

-« Ce n'est pas ce que je voulais dire. »

-« Pourquoi refuses-tu ou parlemente tout ce que je te dis ? »

-« On en a déjà parlé. Je n'ai pas été élevé comme ça. »

-« Soit ! Avant que je dise des choses que je regrette, je préfère m'en aller. »

Il m'embrassa sauvagement comme si il voulait me donner une punition en agissant ainsi. Il n'y avait aucune tendresse, aucun sentiment à part peut-être de la frustration.

Et il partit d'un pas rapide dans son bureau. Je savais que c'était son antre et que personne ne pouvait entrer sans y être invité personnellement.


Opération spécialeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant